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Législatives 2012 : « si l'UMP avait fait un pacte avec le Front National, on aurait remporté les élections !» [Interview avec Khadija Doukali]
Publié dans Yabiladi le 01 - 06 - 2012

C'est in-extremis quelques heures avant la fin de la campagne électorale pour les législatives, dont le premier tour est prévu ce dimanche que Yabiladi.com a rencontré Khadija Doukali, la candidate UMP pour la 9ème circonscription du Maghreb-Afrique de l'Ouest. Ces dernières semaines, difficile de rencontrer cette chef-d'entreprise franco-marocaine née à Al Jadida puisqu'elle a visité 15 des 16 pays de la circonscription. Nous l'avons rencontré tout à l'heure lors d'une rencontre qu'elle organisait à la Corniche de Casablanca. Elle revient sur son programme mais également sur ce qui l'a marqué dans le mandat de Nicolas Sarkozy. Interview.
Yabiladi.com : A quel moment avez-vous eu le déclic pour vous présenter dans cette circonscription ?
Khadija Doukali : Au départ j'étais militante de base souhaitant m'investir dans ma famille politique et pour la France. Et petit à petit, mes amis ont commencé à me dire que j'avais le profil qu'il fallait, que j'étais issue de la circonscription, que j'étais une fille du continent et que j'avais également l'expérience qu'il fallait pour être investie. C'est à la suite de cela que j'ai déposé ma demande d'investiture au parti et il a décidé que ce serait moi qui représenterait l'UMP dans cette partie du monde.
Il y a deux semaines, nous avons rencontré Pouria Amirshahi qui nous a affirmé qu'il vous a proposé de vous retrouver face à face pour un débat mais que vous aviez refusé ce débat ?
Non, il ne me l'a jamais demandé ! Je n'ai jamais eu de communication de sa part. Ce n'est pas correct de dire des choses pareilles. Je n'ai jamais eu de demande de sa part pour organiser le moindre débat, ni de son équipe de campagne. Si on m'avait fait cette demande je vous dirai si j'ai dit oui ou si j'ai dit non. Dernièrement il y a eu un débat à la Sqala à Casablanca, j'ai été représentée par Jean-Luc Martinet. Je n'ai pas pu m'y rendre parce que j'avais prévu à l'avance d'être à Abidjan. Vous vous imaginez avec la grandeur de la circonscription, si on ne fixe pas les dates à l'avance ! C'est peut-être Pouria Amirshahi qui refuse le débat parce qu'il est très mal aise sur les questions des Français de l'étranger et qu'il n'a jamais vécu à l'étranger. Il ne connait pas les problèmes de l'étranger, il vient de France et il est totalement inconnu à cette circonscription. Je me demande même pourquoi il a demandé son investiture. Peut-être n'est-ce qu'une question d'opportunité ! Autant il aurait été légitime en France là où il a grandi, autant personne ne comprend vraiment ce qu'il vient faire dans cette circonscription.
En tant que Franco-marocaine, comment avez-vous réagi à toutes les polémiques qui ont entaché le mandat de Nicolas Sarkozy sur le voile, la laïcité, le hallal etc… ?
J'appartiens à une famille politique de droite et de tradition. Mon père est un gaulliste et toute ma famille est de droite. Je suis de droite républicaine. Effectivement, Nicolas Sarkozy a eu une tendance à aller très à droite lors de sa campagne et ce pour des raisons électoralistes. Il faut dire que la France et une partie de l'Europe et du monde sont en train de se diriger vers l'extrême droite parce qu'il y a une diabolisation des immigrés et de l'Islam. Le 11 septembre a tout bouleversé. Aujourd'hui, le Front National a un socle de 20%. Il ne faut pas se leurrer. Il est vrai que si l'UMP avait fait un pacte avec le Front National, on aurait remporté les élections, mais ça n'a pas été le cas. C'est un pas qu'on ne franchira jamais. Il y a des gens qui s'expriment, comme dans tous les partis, d'une certaine manière, qui ont cette vision extrémiste de certains problèmes. C'est beaucoup plus des propos maladroits qui ont été tenus plutôt que réellement des pensées. Je reste persuadée qu'il n'y a pas de xénophobie et de racisme au sein de mon parti. La preuve, moi-même je suis dans ce parti. Je n'y serai pas si j'avais senti que ces principaux dirigeants étaient des racistes.
Pourquoi personne dans le parti n'a-t-il pas dénoncé haut et fort ces propos maladroits ?
Si, cela a été dénoncé par certaines personnes. Vous savez c'est difficile en pleine campagne électorale de commencer à dire «ça ce n'est pas la bonne chose à dire». Il y a une voie à suivre. Il faut aller jusqu'au bout. On est obligé d'être solidaire. Ca ne veut pas dire que tout le monde est d'accord ou pense la même chose. Mais je pense aujourd'hui, l'élection passée, que le parti va essayer de revenir vers une droite plus républicaine même si il faut laisser toutes les tendances s'exprimer.
Mais vous, est-ce que ces propos, ces polémiques vous ont touché personnellement ?
Oui. Il y a eu des mots qui ont été un peu maladroits. Je ne vais pas dire lesquels. C'est surtout la manière dont on a communiqué. Les propos sur la civilisation ont été maladroits. Même Alain Juppé a dit que ce n'était pas très adroit comme terme. Jean-Pierre Raffarin a également dit que c'était maladroit. Elle ne m'a pas blessé mais j'ai trouvé que la circulaire Guéant n'était pas appropriée. Mais ça ne sert à rien de dénoncer. On risque tout simplement de voir le parti éclater en morceaux.
Pensez-vous qu'il va y avoir un éclatement de la droite ?
Pas du tout. Jamais de la vie. Ca c'est la volonté du Front National. C'est aussi le rêve de la gauche. Mais on fera tout pour que ça ne se réalise pas.
Concernant les français à l'étranger, quelle est votre proposition pour faire baisser les frais de scolarité ?
La gratuité tout simplement pour rendre les choses équitables. C'est-ce ce qu'on avait déjà commencé à faire.
Mais Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à imposer cette gratuité partout ?
Si, il avait commencé par le lycée. Mais il fallait d'autres aménagements. Il fallait transférer le budget pour qu'il ne reste plus aux Affaires étrangères mais qu'il aille plutôt à l'Education nationale. Il avait commencé à la mettre en place au fur et à mesure mais ça n'a pas abouti parce que ça été remis en question par les socialistes eux-mêmes qui ont dénoncé la gratuité. Ils ont tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues. Les Français dans les établissements publics à l'étranger ont le droit d'avoir une école gratuite comme ceux des établissements en France.
Et pour ce qui est des coûts élevés de la CFE (Caisse des Français à l'étranger) que proposez-vous pour que les prix soient plus accessibles ?
Elle est chère, effectivement et inaccessible pour certains de nos compatriotes et certaines tranches de salaire. Heureusement qu'elle existe. Elle rend de grands services. Simplement il faudrait l'améliorer et surtout l'inclure dans la convention avec la sécurité sociale et faire jouer la solidarité pour les compatriotes qui n'ont pas les moyens.
Que comptez-vous faire pour améliorer les conditions d'accueil dans les consulats français au Maroc ?
Les conditions d'accueil ne sont pas mauvaises dans tous les consulats. Mais on constate, pas seulement pour les Marocains qui demandent des visas, mais pour les Français aussi, que certains fonctionnaires sont désagréables. Peut-être qu'ils ont une charge de travail importante ? Mais ce n'est pas une raison. Le fait peut-être de sous-traiter les dossiers de visa, les prises de rendez-vous et les dossiers, ça pourrait alléger le travail des employés. Mais je pense que les employés des consulats ne doivent pas agresser les citoyens et les citoyens doivent, de leur côté, se rappeler qu'il y a des règles de bienséance à respecter. Moi-même au mois de juillet dernier, en demandant mon passeport avec mes enfants, j'ai été agressé par un employé du consulat.
Prévoyez-vous dans votre programme des mesures pour faciliter le retour de ces pères de famille qui souhaitent passer leur retraite dans leur pays d'origine ?
C'est l'une de mes préoccupations. Je souhaite qu'il y ait un certain nombre de maisons de retraite prévues dans ces pays d'accueil. Il y a des maisons de retraite qui sont gérées par des investisseurs pour ceux qui ont les moyens. Mais ceux qui n'ont pas les moyens de payer une maison de retraite, qui n'ont plus de famille et qui n'ont pas envie de retourner en France, il faut leur trouver une solution. Je propose un certain nombre d'aménagement avec l'aide des consulats et de l'état. C'est un moyen aussi de créer des emplois. Ca couterait moins cher à l'Etat français. Ca permettrait à nos ainés de finir leurs jours dans des conditions convenables et de ne pas les envoyer dans les maisons mouroirs en France.


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