A l'hôpital San Pedro à Logroño, Brahim Ghali est considéré comme patient «fantôme», observe El Confidencial dans un reportage sur place. Alité depuis plus d'un mois, le personnel médical n'a constaté aucune mesure de sécurité particulière suite à l'hospitalisation du chef du Polisario. Il s'avère qu'aujourd'hui, Ghali «est hors de danger». «Il a quitté l'unité de soins intensifs où il été admis le 18 avril. Il récupère de manière favorable dans un autre pavillon», indique El Confidencial, corroborant les révélations publiées cette semaine par Europa Press. Le mardi 18 mai, l'agence d'information a précisé que Brahim Ghali a compris le contenu de la convocation en langue espagnole émise contre lui par le juge d'instruction du tribunal de l'Audience Nationale Santiago Pedraz. Cette évolution positive de l'état de santé du leader du Polisario risque de prendre des court les plaignants qui craignent un départ en catimini, comme son arrivée en Espagne. Vendredi, l'ambassadrice du royaume en Espagne, Karima Benyaich, a d'ailleurs mis en garde contre une exfiltration de Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est rentré. Une décision qui aggravera la crise, a-t-elle averti depuis Rabat dans des déclarations aux médias ibériques. Ce samedi, c'était au tour de Fouad Yazough, ambassadeur directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, d'accentuer la pression sur le gouvernement de coalition de gauche dirigé par Pedro Sanchez. Il a exigé de la justice espagnole «d'ouvrir une enquête transparente» sur l'affaire Brahim Ghali. «Cette enquête risque de révéler de nombreuses surprises, notamment la complicité et l'ingérence de quatre généraux d'un pays maghrébin», en référence à l'Algérie.