Dans une nouvelle provocation pour le Maroc et les associations de victimes qui accusent Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne, de «génocide» et «meurtre» présumés, entre autres, le Front Polisario a mandaté son représentant dans le royaume ibérique pour répondre. Abdulah Arabi a ainsi affirmé, dans une interview à Europa Press, que Brahim Ghali pourra quitter l'Espagne «sans problème» pour «reprendre ses fonctions». «Nous pensons que cette affaire n'a pas de voie légale», tranche-t-il à propos de la demande de l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (ASADEDH) pour que l'Audience nationale espagnole convoque à nouveau le chef du mouvement séparatiste. Abdulah Arabi n'envisage pas que Ghali puisse être bloqué en Espagne pour deux raisons : «l'impact médiatique et la réalité», affirme-t-il. Hospitalisation de Ghali en Espagne : Le Polisario irrité par la réaction du Maroc Revenant au transfert de Ghali en Espagne pour y être soigné, le représentant du Front a souligné que le secrétaire général du Polisario a été transféré pour des raisons «strictement humanitaires». Le gouvernement de Pedro Sánchez «a agi de manière cohérente avec sa politique d'accueil, malgré le bruit médiatique du Maroc», a-t-il enchaîné. Le représentant du Polisario en Espagne, qui dit avoir un «dialogue fluide» avec le gouvernement Sánchez, précise que «personne de l'exécutif» ne l'a contacté après la polémique de ces derniers jours. «Je ne pense pas que cela devrait arriver», note-t-il, en rappelant «la responsabilité» de l'Espagne dans le conflit du Sahara occidental.