Le chef du «polisario» en Espagne sous une fausse identité «A travers tout ce qu'elle dit et fait, sa mobilisation et ses positions, l'Algérie montre qu'elle est la véritable partie dans le conflit artificiel créé autour du Sahara marocain», avait affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, le lundi 5 avril, à l'occasion de l'ouverture par la République du Sénégal d'un consulat général à Dakhla. Les faits le montre encore plus aujourd'hui. Bien plus, l'Algérie démontre qu'elle est déterminée à violer toutes lois internationales pour soutenir les séparatistes. Cette fois, Alger a poussé le bouchon plus loin jusqu'à confectionner une fausse identité au chef des séparatistes pour sauver sa peau en Espagne où il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis en novembre 2016 par l'Audience nationale, plus haute juridiction en Espagne. Le dénommé Brahim Ghali est ainsi admis sous une fausse identité algérienne de «Mohamed Benbatouch» et muni de documents de voyage falsifiés. Une falsification confectionnée et supervisée par les services d'un Etat. Cela s'apparente au terrorisme d'Etat. Madrid interpellée D'ailleurs, le dénommé Brahim Ghali devenu «Mohamed Benbatouch» est poursuivi pour terrorisme et d'autres chefs d'accusations qui s'articulent autour de «crimes génocidaires, assassinats, détentions illégales, torture et disparitions forcées». Le comble est que la présence du dénommé Brahim Ghali sur le territoire espagnole a été confirmée, vendredi, par Arancha González Laya, cheffe de la diplomatie espagnole. Elle a évoqué «des raisons strictement humanitaires», mais sans piper mot sur la souveraineté et l'indépendance de la justice de la péninsule ibérique qui considère le personnage comme criminel poursuivi pour de lourds chefs d'accusation. Ce comportement de Madrid a été qualifié d'«attitude déloyale» par des sources diplomatiques marocaines, selon des informations médiatiques. La justice espagnole saisie Face à cette situation, la société civile est montée au créneau pour dénoncer cette violation des lois internationales. Le jeudi 23 avril, l'Association sahraouie de défense des droits de l'homme «ASADEDH», basée à Barcelone, a déposé une plainte urgente pour l'arrestation du chef du polisario, qui se trouve depuis dimanche dernier dans l'hôpital San Pedro à Logroño, ville du nord de l'Espagne. L'ONG présidée par Ramdane Ould Messaoud, est à l'origine de la plainte pour génocide déposée en 2007 contre l'ancien chef des séparatistes. De même, les victimes espagnoles des actes terroristes perpétrés par les séparatistes du polisario ont réclamé, samedi, l'arrestation immédiate du dénommé Brahim Ghali. «Faisant l'objet d'un mandat de recherche et d'arrêt pour les attentats qu'il a commis», le dénommé Brahim Ghali «doit être interpellé immédiatement par les autorités espagnoles», souligne l'Association Canarienne des victimes du terrorisme (Acavite) dans un communiqué, condamnant «son entrée illégale» en Espagne. Le gouvernement espagnol, rappelle-t-on, a reconnu, jeudi, avoir autorisé l'admission du chef du polisario sous une fausse identité dans un hôpital espagnol, prétextant des «motifs strictement humanitaires» pour tenter de justifier cette affaire tordue orchestrée en complicité avec le pouvoir algérien.