Malgré une sollicitation écrite de Yabiladi, le ministère de l'Intérieur français se refuse toujours de commenter la collaboration antiterroriste franco-marocaine ayant permis la neutralisation d'une islamiste française acquise à Daech et porteuse de projets terroristes à Béziers. Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a, quant à lui, été plus prolixe. Dans une interview accordée à l'édition de cette semaine de Maroc Hebdo, le président du Groupe interparlementaire d'amitié France-Maroc a remercié le Maroc et ses services de renseignement, la DGST notamment. Il a ainsi reconnu que le royaume a permis, grâce à sa contribution en matière d'informations précises, d'éviter à la France un «véritable bain de sang, le jour de Pâques». «La réunion de mardi (entre le Sénat français et la Chambre des conseillers du Maroc, ndlr) m'a permis d'abord, tout comme à mes collègues du Sénat français, de rendre hommage au Maroc pour son engagement à combattre le terrorisme et à aider les pays amis dans ce combat», a-t-il ajouté. Interview dans @marochebdo pic.twitter.com/QG52B0LXLp — Christian Cambon (@ChCambon) April 13, 2021 Christian Cambon a indiqué que l'attentat déjoué le week-end du 3 au 4 avril et impliquant quatre femmes imprégnées des idées meurtrières de Daech «en est la parfaite illustration, surtout qu'il s'agit d'un projet de nature à semer la terreur dans des lieux de culte chrétien au sud de la France». «La seule idée d'imaginer ce qui aurait pu se passer donne froid dans le dos. Ceci dit, il faut bien le rappeler, la coopération entre Rabat et Paris en matière de lutte anti-terroriste est très dense et très avancée.» Christian Cambon «En tant que sénateur français, je suis reconnaissant au Maroc pour l'aide précieuse qu'il apporte à l'armée française là où elle est déployée, dans des régions difficiles en Afrique», a-t-il reconnu, en rappelant aussi que «c'est le Maroc qui a permis à la France d'arrêter le terroriste Abaoud, responsable des attentats de novembre 2015 à Paris», entre autres opérations où «le rôle du Maroc a été déterminant».