Des détenus du Hirak du Rif ont entamé, lundi, une grève ouverte de la faim, selon leurs proches, rejoignant ainsi Nasser Zefzafi et Mohamed Jelloul, qui ont annoncé cette forme de protestation, vendredi. Selon Mohamed Ahamjik, frère du détenu Nabil Ahamjik, ce dernier a ainsi entamé cette grève en solidarité avec Mahmoud Bouhannouch, un autre détenu dans la prison de Selouane à Nador, qui serait «soumis à diverses restrictions et violations flagrantes de ses droits en tant que prisonnier politique». Les autres détenus, à l'instar de Mohamed El Haki, Zakaria Adahchour et Samir Ighid, ont entamé cette forme de protestation contre «l'incapacité de la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et la réintégration à tenir ses promesses à leur égard, dont la principale est leur regroupement dans la prison locale Tanga 2». Leur grève de la faim a, par ailleurs, été confirmée par Ahmed Zefzafi, père de Nasser Zefzafi. De son côté, la DGAPR a exprimé son désaveu total des «répercussions sur la santé» qui pourraient résulter de la grève de la faim ouverte de Zefzafi et Mohamed Jalloul depuis vendredi dernier, la qualifiant de «comportement imprudent». Dans un communiqué cité par Alyaoum 24, elle a tenu pour entièrement responsables «les prisonniers concernés et de toutes les parties et individus qui les ont poussés de diverses manières à un tel comportement». La DGAPR a également annoncé qu'elle prendra «toutes les procédures en vigueur en matière de grèves de la faim», en assurant avoir «répondu à certaines de leurs demandes à caractère humanitaire».