Six détenus du Hirak du Rif et trois journalistes en détentions entament une grève de la faim, pour une durée de 48 heures, les 20 et 21 janvier. Il s'agit de Nasser Zefzafi, Nabil Ahamjik, Mohamed Haki, Mohamed Jelloul, Samir Ighid et Zakaria Adahchour, ainsi que l'historien et militant Maâti Monjib et les journalistes Omar Radi et Soulaïmane Raïssouni. Les proches des détenus ont décrit, mardi soir dans un communiqué, une action «symbolique» en protestation contre «la politique continue de la gestion purement sécuritaire de l'Etat vis-à-vis du droit de manifestation pacifique, de la liberté de la presse, d'opinion et d'expression, et le droit d'association». Parvenu à Yabiladi, l'appel des proches des familles des détenus considère cette grève de la faim comme «un cri», pour rappeler aux responsables que le phénomène de «la détention politique est la preuve du non-respect par l'Etat marocain» de ses obligations internationales ainsi que de «ses engagements avec ses partenaires» étrangers. Ils expriment ainsi leur «refus de la détention arbitraire, des procès iniques, de la répression des manifestations pacifiques, de la torture» et de la violation des libertés. Dans leur annonce de la grève, les familles disent tenir l'Etat marocain «responsable de ce qui pourrait arriver [aux détenus]», dont certains ont souffert de problèmes de santé après de longues périodes de grève de la faim par le passé. Ils appellent aussi à la libération de leurs proches, ainsi qu'à une rupture «avec ces pratiques sécuritaires».