Quatre détenus parmi les militants du Hirak du Rif purgeant leur peine à la prison de Guercif ont récemment annoncé une grève de la faim ouverte, à partir du 3 février prochain. C'est l'association Tafra pour la solidarité et la fidélité, regroupant les familles des prisonniers, qui a relayé cette action mardi. La décision intervient en protestation contre les conditions de détention dans cet établissement, pointant un «laisser-aller» de l'administration pénitentiaire. Les détenus du Hirak à Guercif se plaignent que leur demande de transfert à la prison de Ras El Ma a été ignorée. Cette annonce intervient au lendemain d'un rapport succint de l'association Tafra sur la situation des détenus, pointant les conditions de détention, notamment des détenus du Hirak privés de consultations à l'hôpital, à l'image de Mohamed Haki. Pour sa part, la Direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) a démenti les faits, évoquant dans un communiqué publié lundi des «allégations mensongères» au service de «parties étrangères». Pour rappel, Wassim El Boustati, Zakaria Adahchour, Samir Ighid, et Mohamed Haki ont été transférés à la prison de Guercif en novembre 2019 depuis Ras El Ma, à la suite d'altercations avec des agents et après la fuite d'un enregistrement audio de Nasser Zefzafi.