Le Nouvel An amazigh, célébré le 13 janvier de chaque année, suscite depuis quelques jours une large controverse sur les réseaux sociaux au Maroc, après que le prédicateur salafiste, Hassan Kettani ait publié une série de tweet. Il a ainsi émis une fatwa interdisant toute célébration de ce nouvel an. «A propos de ce qu'on appelle l'année amazighe, il n'est pas permis de la célébrer pour un musulman qui croit en Dieu, au dernier jour et suit le Messager de Dieu, Mohammad, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix.» Hassan Kettani Le salafiste, condamné en 2003 à 20 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, avant d'obtenir une grâce royale en 2012, a rappelé avoir «mentionné à plusieurs reprises que les érudits musulmans ont déclaré qu'il est interdit de célébrer une fête préislamique pour tout peuple, qu'il soit arabe, amazigh, persan, européen ou autre». «Faire de la soi-disant année amazighe une fête nationale officielle est inacceptable et constitue une division d'un peuple uni en peuples en guerre après que l'Islam les aient coalisés sous sa bannière», a-t-il tranché. وما يسمى بالسنة الأمازيغية فلا يجوز لمسلم يؤمن بالله واليوم الآخر ويتبع رسول الله محمدا صلى الله عليه و سلم أن يحتفل به — الحسن بن علي الكتاني (@hassan_kettani) January 9, 2021 Les tweets de Hassan Kettani ont toutefois été considérés par plusieurs internautes comme «divisant les Marocains» et «tentant d'insérer la religion dans les questions sociétales». A rappeler qu'à la veille de la célébration du Nouvel An amazigh, des politiques, des syndicalistes et des activistes du mouvement amazigh ont appelé le gouvernement à reconnaître cette célébration et à déclarer le 13 janvier comme jour férié.