Depuis sa sortie de prison en février 2012, Omar Haddouchi n'a toujours pas trouvé une place à sa hauteur. Mohamed El Fizazi s'est casé dans une mosquée à Tanger et Abou Hafs en politique. En attendant son heure de gloire, le salafiste occupe son temps en confectionnant des messages vidéos polémiques. Le dernier en date, a ainsi été réservé aux fêtes de fin d'année. A l'approche de la fin d'année, des milieux islamistes extrémistes appellent les Marocains musulmans à éviter de célébrer cette fête. Le cheikh Omar Haddaouchi, gracié en février 2012 suite à l'emprionnement pour son implication présumée dans les attentats du 16 mai 2003, monte au créneau. Dans une vidéo de douze minutes diffusée sur le site alfadilat.com de son ami Hassan Kettani, également libéré de prison dans les mêmes circonstances, a mis en garde contre la célébration de cette occasion au point de classer tous ceux qui la commémorent dans les rangs des «apostats». Des délires et des divagations Visiblement convaincu de ce qu'il avance, le salafiste est allé jusqu'à avertir les boulangers, grands et petits, de préparer des gâteaux exclusivement pour cette l'occasion et de «féliciter les juifs». Aveuglé par sa haine des Hébreux, le religieux ne fait plus la distinction entre les fêtes des chrétiens de celles des juifs. Il continu en expliquant que de telles initiatives sont totalement contraires à l'islam parce qu'en agissant de la sorte, le musulman renonce automatiquement à sa foi et se met dans les rangs des autres religions. Pour étayer ses dires, Omar Haddouchi a eu recours à l'histoire de l'appel à la prière en islam qui est différente du mode opératoire pour le christianisme ou le judaïsme. El Haddouchi sur les traces de son ami El Kettani Les sorties polémiques de Haddouchi ne sont pas sans rappeler celles de son ami Hassan Kettani concernant la fête du nouvel an amazigh, célébrée chaque 13 janvier. Pour mémoire, l'ancien condamné à 20 ans de prison pour son implication présumée dans les attentats de Casablanca de 2003 s'est offusqué que Abdelouahed Rafiki, alias Abou Hafs, un ancien détenu salafiste aujourd'hui vice-secrétaire général du parti de la Renaissance et de la Vertu, ait félicité ses oncles amazighs à cette occasion. Pour Kettani ce geste est inadmissible et risque de réveiller «les séparatismes des temps de la "Jahilya" antéislamique». Et de marteler que «célébrer une fête que les musulmans ne reconnaissent pas et que la charia interdit, revient à donner raison aux laïcs qui combattant la foi musulmane dans la société».