Le nombre d'élèves bénéficiant de divers types de soutien scolaire au niveau national a atteint plus de 1,8 million au cours des mois de mars et avril, a indiqué le ministre de l'Education nationale, du préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa. En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants sur « les mesures de sécurisation du temps scolaire sur fond des grèves répétitives des cadres des Académies et le règlement des dossiers en suspens dans le secteur de l'éducation », Benmoussa a affirmé que le ministère a mis en place plusieurs types de soutien scolaire tout au long de l'année scolaire, dont l'accompagnement intégré au sein des classes, l'accompagnement institutionnel hors temps d'apprentissage dans les espaces des établissements et l'accompagnement intensif de rattrapage. Et d'expliquer que cette mesure vise à pallier la situation résultant des changements ayant accompagné la rentrée scolaire, notamment l'organisation d'une opération massive de vaccination des étudiantes et étudiants, en sus des contraintes liées à la dernière vague de Covid et les absences fréquentes de certains cadres des Académies. Les Académies travaillaient à l'élaboration et à la mise en œuvre de plans régionaux et provinciaux de soutien scolaire, visant à maintenir les acquis pédagogiques et à assurer l'égalité des chances en fonction des besoins et particularités de chaque établissement et de ses ressources matérielles et humaines, a ajouté Benmoussa, mettant l'accent sur de nombreuses mesures prises dans ce sens, dont l'organisation de l'opération du soutien dans les matières principales prises en compte dans les examens unifiés et régionaux pour les niveaux diplômants, et dans les matières de base pour les niveaux non-diplômants via la mobilisation d'enseignants excédentaires pour dispenser des cours de soutien scolaire et à recourir des heures supplémentaires. Ces mesures, selon le ministre, visaient également à diversifier l'offre des programmes de soutien, à mobiliser des partenaires tels que les associations de parents d'élèves, les Comités régionaux de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et les associations de la société civile s'activant dans le domaine de l'éducation, à tirer profit de l'expérience des enseignants à la retraite selon les matières, notamment les mathématiques et le français, en plus d'investir dans le programme gouvernemental Awrach, qui regroupe environ 7.600 encadrants scolaires qui font l'objet d'une formation et d'un accompagnement par des professeurs et des inspecteurs afin d'assurer la réussite du programme de soutien scolaire. Il a également cité la mobilisation de 15.000 enseignants formés dans les Centres régionaux des métiers de l'éducation et de formation dans le cadre des séances de formation obligatoire programmées dans leur parcours de formation. S'agissant du dialogue social sectoriel, Benmoussa a rappelé que le ministère a tenu une série de réunions avec les cinq syndicats de l'éducation les plus représentatifs, qui ont abouti à la signature de l'accord du 18 janvier 2022, sous la supervision du Chef du gouvernement, notant que les décrets se rapportant au règlement des dossiers ont été approuvés par le gouvernement le 10 février 2022. Les travaux de la commission du nouveau statut unifié, lancée le 9 mars 2022, se poursuivent de façon hebdomadaire et régulière et de manière positive, a-t-il assuré, notant que ces travaux s'achèveront à la fin du mois de juillet prochain.