Le coup d'Etat est mené par les éléments du Groupement des forces spéciales (GPS), une unité d'élite de l'armée aussi bien entrainée qu'équipée. Tenace. À sa tête, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un Malinké originaire de la région de Kankan. Ancien légionnaire de l'armée française, il a été rappelé en Guinée, selon le journal JeuneAfrique que j'ai parcouru à l'instant, pour prendre la tête de ce corps créé en 2018. "Tout le monde parle de lui depuis le défilé de ses hommes au stade du 28 septembre", s'étonne le journaliste Aladji Cellou. C'est un officier breveté de l'Ecole de guerre. Il possède plus de quinze années d'expérience militaire. Des missions opérationnelles effectuées dans les zones suivantes: Afghanistan, Côte d'Ivoire, Djibouti, République Centrafricaine. Et de protection rapprochée: Israël, Chypre, Royaume-Uni, Guinée, informe l'ancien journaliste. "Le commandant Mamady Doumbouya a brillamment accompli la formation de spécialiste en protection opérationnelle à l'Académie de Sécurité Internationale (Israël), le cours de formation des commandants d'unité à l'Ecole d'application de l'infanterie (E.A.I. – Sénégal), la formation d'officier d'Etat-major (EEML Libreville) et l'Ecole de guerre de Paris", ajoute le directeur de l'information et des relations publiques de l'armée. Selon lui, le commandant Doumbouya est capable d'identifier et de désamorcer des situations à risque en restant calme face à un environnement hostile et une pression extrême. Il s'adapte et improvise face à toute situation, renseigne-t-il. Ces derniers mois, sa volonté d'autonomiser le GPS par rapport au ministère de la Défense avait suscité la méfiance du pouvoir de Conakry. En mai dernier, rapporte-t-on, des rumeurs infondées faisant part de sa possible arrestation avaient même circulé dans la capitale guinéenne. Ce béret rouge a la lourde tâche d'encadrer cette nouvelle unité des Forces armées guinéennes, qui était jusque-là méconnue du grand public.