Le Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdallah a indiqué que plus de 25 femmes candidates aux élections du 8 septembre figurent en tête des listes dans des circonscriptions locales et régionales. "Notre parti accorde toute sa confiance aux femmes et place la parité au cœur de ses priorités. Joignant l'acte à la parole, nous avons accordé notre accréditation à pas moins de 25 femmes têtes de liste dans les circonscriptions locales et régionales, outre un grand nombre de jeunes candidats et ce, dans la perspective d'un rajeunissement du personnel politique propice à l'émergence de nouvelles élites", a-t-il assuré. "Nous avons aussi accrédité les candidatures de plus de 5.000 femmes dont une centaine en qualité de têtes de liste dans les circonscriptions locales", a-t-il fait savoir, avant de souligner que son parti considère que "le nouveau modèle de développement ne peut rencontré le succès sans une réelle égalité entre Homme et Femme sur le plan de la représentativité politique et aussi dans le domaine de l'administration, outre l'égalité salariale, la participation des femmes à la prise des décisions, l'égalité en droits dans les domaines social et culturel ou encore la révision du code de la famille". Concernant les préparatifs de son parti pour relever le challenge de ce scrutin majeur, il a fait état d'un programme électoral pertinent adossé à la réalité, fruit de plusieurs mois de réflexion et d'échange et aussi à travers la mobilisation de toutes les composantes et structures du parti pour être prêts le jour de la bataille électorale. "Cela dit, le PPS n'est pas un parti politique saisonnier, présent seulement lors des rendez-vous électoraux. Bien plus, c'est un parti qui couvre l'ensemble du territoire national et dispose d'organisations féminines et de jeunesse ainsi que différentes autres sections. C'est pourquoi nous avons mis beaucoup de temps à choisir les meilleurs candidats et candidates possibles selon des critères rigoureux à savoir l'intégrité et la compétence", a-t-il fait remarquer. Visiblement serein et confiant, M. Benabdallah déclare que son parti table sur le doublement de sa présence numérique dans les conseils élus. "Un challenge réalisable à en croire les échos qui nous parviennent. Et il est même probable que notre parti occupe des places en haut du tableau à l'annonce du verdict des urnes et créer la surprise. Un succès électoral possible à condition, bien sûr, que le taux de participation soit élevé", dit-il, avant de confier son parti n'a pas l'intention de rester éternellement dans l'opposition car comme chaque formation politique, les élections sont une occasion de renforcer son positionnement politique et d'accéder au pouvoir. Evoquant la question des alliances, il estime qu'elle demeure tributaire de l'idéologie des partis partenaires qui doivent être de la même mouvance avant-gardiste, nationaliste et de gauche. Il n'exclut pas aussi la possibilité de faire alliances avec les partis qui partagent avec le PPS les mêmes orientations contenues dans son programme électoral, lequel place l'élément humain au cœur du processus de développement et plaide pour une économie forte soutenue par un interventionnisme étatique adapté, la promotion des investissements publics, le renforcement de la démocratie, le respect des libertés et de la parité ou encore la révision du code pénal. En relation avec le programme électoral de son parti, M. Benabdallah a estimé qu'il reflète la vision du PPS pour les cinq prochaines années de la mandature du prochain gouvernement. "Il s'agit d'un programme qui a été conçu sur la base de notre expérience politique et d'une réflexion collective autour des grandes questions d'actualité, notamment les défis posés par la flambée de l'épidémie du Covid-19, ses répercussions socio-économiques et son impact sur la santé publique", a-t-il souligné. Tout en relevant les limites de l'économie de marché et du libéralisme débridé, M. Benabdallah a noté que cette pandémie a montré le rôle protectionniste primordial de l'Etat face à une crise d'une telle ampleur, et ce, même dans les pays ultra libéraux. D'où, pour lui, l'absolue nécessité d'un Etat fort s'appuyant sur ses institutions et ses valeurs démocratiques, une vision d'ailleurs contenue dans le nouveau modèle de développement. "Nous recommandons, à ce propos, plus d'interventionnisme étatique pour promouvoir les investissements dans des secteurs porteurs, notamment dans les domaines de l'industrie, la digitalisation ou encore l'économie verte, outre la promotion du produit national et le renforcement des entreprises marocaines à travers des participations publiques au capital, et donnant la préférence aux produits locaux", plaide-t-il. M. Benabdallah n'a pas manqué, au final, d'appeler les électeurs à voter en faveur de candidats intègres et compétents disposant d'un programme ambitieux. Et aussi à voter massivement car le scrutin du 8 septembre représente, à ses yeux, un tournant dans la vie politique nationale.