C'est prioritaire. L'Afrique doit plus que doubler ses dépenses dans le secteur de la santé. L'appel est de Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), lors d'un webinaire organisé par le Corporate Council on Africa (CCA), le 22 avril. Le patron de l'institution panafricaine souligne d'ailleurs la pénurie d'installations et d'entreprises pharmaceutiques sur le continent et les possibilités de développement et d'investissement qu'elles offrent. «S'il existe 7.000 fabricants de produits pharmaceutiques en Chine et 11.000 en Inde, l'Afrique n'en compte que 375 alors que sa population représente environ la moitié de la population totale de ces deux géants asiatiques», regrette Adesina. Ce dernier rappelle que la BAD a mis en place une facilité de réponse rapide au COVID-19 de 10 milliards de dollars pour aider les gouvernements et les entreprises africains. Le dispositif de réponse de la Banque comprend 5,5 milliards de dollars destinés aux gouvernements africains, 3,1 milliards de dollars pour les pays qui relèvent du Fonds de développement africain et du guichet concessionnel de la Banque et 1,4 milliard de dollars pour le secteur privé.