Initialement, on s'attend à ce que l'activité de portage qui avait été suspendue le 9 octobre soit reprise ce mardi 19 novembre, mais il semblerait que certains travaux en cours pour assurer la sécurité des porteurs et renforcer la fluidité de la région retardent l'échéance. De leur côté, les autorités marocaines nient que des installations de conditionnement ou de toute sorte se soient produites dans la région. Toutefois des passagers pensent que les autorités prétendent mettre fin au portage ou du moins diminuer un grand nombre de porteurs qui existent, et ceci risque de paralyser ce commerce atypique pendant un temps en plus d'éterniser ou simplement de refuser le renouvellement des passeports ou des permis permettant ce commerce transfrontalier. Toute cette situation, conjuguée au resserrement des contrôles exercés par les autorités marocaines tant sur les personnes qui traversent à pied le Tarajal ou le font dans un véhicule, en procédant à la confiscation de nombreuses marchandises, a causé que ce lundi, les transporteurs Ils ont convoqué une manifestation pour protester contre l'incertitude entourant le portage, craignant que l'intention du pays voisin ne soit autre que de finir par éliminer ce commerce atypique. Précisément, conscientes des possibles altercations qui pourraient se produire du fait de cette manifestation, les autorités marocaines ont augmenté le nombre de soldats au cours de la semaine écoulée, renforçant ainsi la présence de la police dans la région. Et beaucoup au Maroc pensent que les autorités marocaines n'ont aucune intention de rouvrir le portage. Précisément, la semaine dernière, lors d'une réunion de journalistes à Tanger, le problème du passage de Tarajal II et de l'activité de portage a été abordé, coïncidant dans l'opinion que ce commerce atypique ne reprendra pas mardi, comme annoncé par la délégation du gouvernement, car, comme ils l'ont déclaré, « le Maroc ne veut pas rouvrir cette étape ». À cet égard, et sur l'éventuelle ouverture de Tarajal II mardi, les mêmes sources douanières au Maroc ont déclaré ne pas savoir qui avait spécifié une date comme elles le reconnaissent, « il n'y a pas de date pour la reprise du portage ». Toute cette situation de versions ou d'informations contradictoires entre l'une et l'autre partie a généré un sentiment d'insécurité et de tension entre les marchands concernés des deux côtés de la frontière qui doutent qu'il existe réellement une quelconque communication entre les autorités de Ceuta et du Maroc.