Depuis le 9 octobre dernier, les activités des porteurs de marchandises sont suspendues, et ce malgré les notifications continues de la délégation gouvernementale de Ceuta d'une reprise imminente, qui ont été annulées par la suite. Selon le média local La Verdad de Ceuta, cela a donné lieu à une multitude d'excuses, dont la plupart étaient liées aux travaux que le Maroc effectuerait dans la région pour préserver l'intégrité des porteurs. Mardi matin, près de 2 000 porteurs ayant fait le déplacement au niveau de la frontière ont exigé des autorités marocaines le rétablissement de cette activité, affirmant qu'avec cet arrêt depuis plus d'un mois, ils subissent un préjudice économique important. Face aux mesures de pression et pour tenter de décongestionner la situation, les autorités marocaines auraient autorisé l'accès, par petits groupes, à certains porteurs qui sont entrés à Ceuta et qui auraient pu charger des marchandises pour pouvoir les transporter au Maroc, poursuit le média local. Mais à la question de savoir si le passage de Tarajal II avait finalement ouvert, sonnant la reprise de l'activité de transport des marchandises, il n'a pas été possible de décrocher une affirmation de la part de la délégation gouvernementale à Ceuta, précise La Verdad de Ceuta. Toutefois, depuis le Maroc, des sources ont précisé que cette autorisation ne signifie pas la reprise de ce commerce transfrontalier. La reprise est ainsi reportée à nouveau, conclut le média. Le poste-frontière entre le Maroc et Ceuta a connu plusieurs drames ces derniers mois, dont le décès d'une porteuse et d'un jeune homme à proximité de Tarajal II alors qu'ils s'apprêtaient à entrer dans le préside espagnol.