décision du gouvernement marocain de fermer temporairement le passage frontalier Tarajal II, réservé au commerce des marchandises entre Ceuta et Fnideq, a généré un fort mécontentement au sein de la population locale, qui tire ses revenus du transfert de marchandises entre Ceuta et le Maroc, rapporte 20 minutes. Les autorités marocaines, en coordination avec leurs homologues espagnoles, ont en effet décrété hier soir la fermeture du poste-frontière Tarajal II jusqu'au 2 mai pour mettre en place de nouvelles mesures après le récent décès d'une porteuse âgée de 40 ans, écrasée par la foule qui s'agglutine régulièrement à la sortie du poste-frontière, provoquant ainsi d'importantes bousculades. Des dizaines de porteurs se sont réunis mardi matin au niveau du poste-frontière pour intercepter les véhicules qui sortaient de la ville espagnole - essentiellement immatriculés à Ceuta -, réprimandant les conducteurs qui transportaient des marchandises, comme l'a constaté l'agence EFE, dépêchée sur les lieux. Ces derniers dénoncent une forme de «concurrence déloyale». Les parlementaires de la région, des acteurs du tissu associatif ainsi que les autorités locales se sont réunis hier matin pour faire face à la situation actuelle et future des porteurs à Ceuta.