Lors d'une réunion sur le nucléaire iranien à Vienne dimanche, l'Iran a menacé les autres pays signataires (UE, France, Allemagne, Royaume-Uni et Chine) de continuer graduellement à renoncer à d'autres dispositions du plan d'action conjointe, s'ils ne parvenaient pas à garantir les droits de l'Iran par les Etats-Unis dans l'accord. Le représentant iranien présent à cette réunion, le vice-ministre des AE, a également mis en garde les Européens contre toute « obstruction » dans les exportations pétrolières iraniennes. Pour rappel, l'embargo pétrolier dont était victime l'état perse a été levé en 2015, lors de la signature du JCPOA. « Tous les participants restants au JCPOA restent déterminés à sauver cet accord qui représente un grand succès diplomatique », a assuré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Les parties de l'accord ont convenu de poursuivre leurs efforts pour trouver des « solutions pratiques » afin de permettre à Téhéran de continuer à commercer avec le reste du monde, a déclaré le diplomate iranien. Afin de permettre d'évoluer de manière pratique le dossier, « il a été convenu de convoquer une réunion au niveau ministériel dans un avenir proche », selon le communiqué des services de la Cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Mais, cela « requiert encore de la préparation », a relevé le représentant iranien. Ces efforts pour tenter de maintenir en vigueur l'accord sur le nucléaire de 2015 interviennent sur fond de montée des tensions dans le Golfe, où Londres a proposé le déploiement d'une mission navale européenne. Cette proposition a formellement été rejetée par le président iranien qui a estimé que cela ne ferai qu'attiser les tensions régionales.