Le président vénézuélien a rejeté l'ultimatum européen pour l'organisation de nouvelles élections anticipées faute de quoi les sept pays de l'UE reconnaîtront Juan Guaido, 35 ans, chef de l'opposition comme président par intérim. Dimanche soir, dans une interview accordée à la chaîne de télévision espagnole, La Sexta, Nicolas Maduro a déclaré qu'il ne ferait pas preuve de « lâcheté face aux pressions » de ceux qui contestent son élection. L'Espagne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Portugal, l'Autriche, exigeaient du Chef de l'Etat vénézuélien qu'il annonce la convocation de nouvelles élections présidentielles, faute de quoi ils reconnaîtraient à partir de lundi Juan Guaido, soutenu par les manifestants, comme président. « Pourquoi faut-il que l'Union européenne dise à un pays du monde qui a déjà organisé des élections qu'il doit refaire son élection présidentielle, parce que ce ne sont pas ses alliés de droite qui l'ont gagnée ? », a dit M.Maduro. Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, devait reconduire la politique de son prédécesseur, Hugo Chavez. Mais le chef d'Etat actuel n'a jamais pu être aussi populaire que son mentor en raison entre autres de la chute du prix du pétrole en 2016. Ce qui a entraîné le pays dans une crise sociale profonde. Elu au suffrage universel avec 68 % des voix, en mai 2018 et investi le 10 janvier, cette élection est contestée par l'opposition et par la communauté internationale. Plusieurs manifestations ont éclaté, et le 23 janvier Juan Guaido, président du parlement s'est auto proclamé « président par intérim ». Nicolas Maduro dénonce quant à lui un coup d'Etat. La crise vénézuélienne, celle qui divise le monde Jeudi, le Parlement européen a reconnu l'autorité de Juan Guaido et a appelé l'ensemble des pays de l'Union européenne à rejoindre leur camp. Les Etats-Unis, le Canada et de nombreux pays d'Amérique latine, dont la Colombie et le Brésil, ont déjà reconnu Juan Guaido, mais la Russie, la Chine, la Turquie, la Corée du Nord et Cuba soutiennent quant à eux toujours Nicolas Maduro. Donald Trump, affirmait lors d'un entretien télévisé que l'intervention de l'armée américaine était une « option ». Il a également demandé à l'armée vénézuélienne de reconnaître l'autorité de Juan Guaido, seule alliée de Maduro dans son pays.