Le gouvernement traite avec le sérieux nécessaire la campagne de boycott de certains produits de consommation de base, surtout qu'elle coïncide avec l'avènement du mois sacré du Ramadan, a affirmé le porte-parole du gouvernement Mustapha el Khalfi ; mais l'approche du gouvernement semble s'être arrêtée à la filière laitière, et comporte en filigrane des menaces. En effet, le gouvernement, selon M. el Khalfi, « a pris le temps nécessaire pour analyser et pour examiner les dimensions, les résultats et l'impact (de cette campagne de boycott) sur l'économie nationale ». Le lait. Le gouvernement a également relevé que la plupart du temps, des données inexactes de nature à porter préjudice à l'économie du royaume et aux intérêts des agriculteurs et de leurs familles ont été rapportées. Ainsi, concernant le lait considéré comme un produit de consommation essentiel lors du mois de Ramadan, il s'est avéré que la marge de bénéfice de la société en question est raisonnable et ne dépasse pas 0,20 DH par litre, sachant qu'aucune augmentation n'a été appliquée sur le prix du lait depuis 2013. En dépit de cette campagne, aucun problème n'a été relevé au niveau de la collecte auprès des agriculteurs au niveau national étant entendu que 460.000 agriculteurs participent à la chaîne de production laitière, dont 120.000 travaillent avec Centrale Danone. Mais la poursuite de ce boycott est de nature à causer d'énormes pertes aux agriculteurs, constate le ministre. « Nous nous trouvons face à un défi économique de taille » qui porte préjudice à un effort national fourni depuis des décennies pour permettre au pays de réaliser son autosuffisance en cette matière à hauteur de 96%, alors que le Maroc recourait par le passé à l'importation et à la subvention du lait. Traque des Fake news… Partant du constat du gouvernement que de fausses informations ont été véhiculées ici et là, partout, depuis 3 semaines, Mustapha el Khalfi a insisté sur le fait que véhiculer des allégations mensongères est une pratique illégale qui ne relève en aucun cas de la liberté d'expression. Aussi, le gouvernement œuvrera à la révision de la loi « car personne ne saurait accepter que l'on véhicule des informations erronées pouvant porter atteinte à la réputation du pays et à son économie ».