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Qu'a dit le roi ?, par Bilal Talidi
Publié dans PanoraPost le 01 - 08 - 2016

Le débat autour de l'interprétation d'un discours royal devient tendu dès que le souverain traite ou évoque une échéance électorale, chacun cherchant l'expression ou le passage comportant des reproches pour telle ou telle autre formation. Certains affichent même une mauvaise foi flagrante, croyant déceler des messages « codés », comme si le chef de l'Etat descendait dans l'arène politique et électorale, et manquait de courage pour tenir des propos clairs et explicites !
Cette problématique est apparue avec la nouvelle vague des discours royaux, très interactifs avec la conjoncture politique et versés dans l'analyse et l'évaluation des politiques et autres stratégies, mettant en garde les acteurs politiques de tous bords, et adressant souvent des critiques à tels ou tels responsables ou secteurs.
Mais à voir les choses réellement, cette nouvelle intonation des adresses royales, réalistes et francs, comporte dans leur fond des orientations stratégiques. Ainsi, l'institution royale – du fait même de son positionnement constitutionnel au-dessus des partis et de son rôle arbitral et stratégique – est la seule à même d'attirer l'attention sur ce qui est conforme, ou pas, avec les grandes lignes stratégiques du pays ; elle épingle celles et ceux qui mettent à mal ces orientations ou qui ne s'y inscrivent pas, car le roi sait parfaitement les priorités de chaque étape de la marche du pays, les défis à relever et les enjeux.
Et donc, partant de là, qu'a dit le roi dans son discours du Trône ?
Le plus important peut être résumé dans le fait que le chef de l'Etat a demandé aux partis de revoir leur positionnement et leur comportement, prenant en considération la phase actuelle que traverse le pays, les moyens dont il dispose, les objectifs qu'il s'est fixés et les défis qu'il doit relever et surmonter. La perspective de cette approche est que les personnels politiques parviennent à construire une nouvelle approche de leur action, à la lumière des éléments décrits.
Le Maroc ne dispose donc ni de gaz ni de pétrole, mais seulement de sa richesse humaine. Il est l'un des très rares pays arabes à jouir d'une grande stabilité et d'une aussi grande sécurité, et cela est dû aux choix démocratiques opérés et aussi à l'unanimité autour de l'institution royale. Le royaume a su capitaliser sur ces acquis en s'orientant résolument vers une pratique démocratique qui a donné lieu à un gouvernement réformateur, lequel a su restaurer les grands équilibres et sortir le pays de la crise.
La paix et la stabilité reviennent en grande partie à cette option démocratique que s'est choisie le Maroc, mais aussi à la vigilance des services de sécurité, à leur politique d'anticipation et aux moyens importants qui leur ont été confiés.
Ceci, c'est pour le bilan…mais il reste cet objectif de rallier les rangs des pays émergents. Or cela passe inévitablement par un équilibre entre le progrès en politique et le développement économique équitablement réparti, et surtout au profit des classes précarisées. Il faut également déployer une politique extérieure qui « vende » notre modèle, qui multiplie les partenariats et qui plonge dans notre profondeur continentale tout en maintenant les amitiés et alliances historiques.
Il existe, dès lors, deux types de défis : le premier est sécuritaire et vise à protéger le Maroc des menaces d'organisations type Daech et le second se rapporte à la question du Sahara, au sujet de laquelle le roi a déclaré 2016 « année de la fermeté ».
Où se placent donc l'enjeu et l'échéance des élections dans cette vision des choses ?
La stratégie est claire : un pays qui ne dispose d'autre richesse que sa stabilité, sa paix intérieure et son expérience démocratique, qui doit affronter les manœuvres des adversaires externes œuvrant à instrumentaliser la carte des droits pour faire capoter son initiative d'autonomie, qui lutte pour renforcer son modèle de développement, qui tente d'assainir le contexte économique en vue d'investissements extérieurs sans cesse croissants… ce pays ne peut mettre en danger ses acquis en portant atteinte à son parcours démocratique et en laissant s'écorner le principe de la neutralité de l'administration.
Certes, ces derniers jours, des signes inquiétants sont apparus mais il s'agit plutôt d'un message adressé à certaines parties pour modifier leurs comportements, bien plus qu'il ne s'agit d'une évolution dans le choix démocratique.
Et donc, l'importance des discours royaux qui coïncident avec des élections ou les précèdent de peu réside en un rappel de l'orientation stratégique en matière électorale. Ils rassurent les différents partis sur le fait que l'Etat respecte cette option démocratique et ne saurait prendre fait et cause pour une formation au détriment d'autres, ou travailler pour elle, au préjudice d'autres.


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