Vendredi 1er juillet était le dernier délai fixé par le ministre délégué aux Transports Najib Boulif pour l'enregistrement et l'immatriculation des motocyclettes à 2,3 et 4 roues. Il l'a dit et redit, mais vendredi 1er juillet, il a déclaré renoncer à cette date et la reporter au 1er janvier. C'est un peu l'histoire des permis de conduire d'Aziz Rabbah qui se répète… Un communiqué est tombé, donc, vendredi, expliquant que « le ministère porte à la connaissance des usagers que l'opération de régularisation de la situation des tricycles et quadricycles qui circulent actuellement sur la voie publique connaît des contraintes liées à la délivrance du titre de propriété ou de la carte grise afférents à ces engins ». L'explication tient aussi en quelques mots, dont il ressort que les centres de délivrance et de contrôle sont submergés en cette période de l'année, et que c'est dans l'objectif de ne pas perturber la circulation et l'activité commerciale et touristique de l'été que le ministère a repoussé la date butoir au 1er janvier. Fort bien, mais alors puisque l'été s'achève en septembre, pourquoi ne pas fixer la date limite au 1er octobre ? L'explication pourrait être tout simplement électorale… En effet, jeudi, à Casablanca notamment, les motocyclistes ont manifesté. A leur manière. Rassemblement sur les certaines artères de la ville, en actionnant leurs avertisseurs aigus et stridents. Deux, trois et quatre roues étaient là pour manifester leur colère en manifestant tout court. Il est vrai que cette opération d'immatriculation des motos reviendra à chaque propriétaire d'un engin à une somme comprise entre 500 et 1.500 DH. Un montant important qui devrait dissuader les gens de voter PJD, surtout que la mesure a été décidée par les deux ministères PJD en charge du transport, Aziz Rabbah et son délégué Boulif. Et comme les propriétaires sont majoritairement citadins et que l'électorat PJD est en grande partie citadin, le gouvernement a accepté de capituler en rase campagne. On attendra donc que le 7 octobre passe, et on reviendra à cette mesure.