Des milliers de Nicaraguayens ont défilé dimanche dans la capitale pour exiger la démission du président Daniel Ortega et la libération des « prisonniers politiques » emprisonnés depuis le mouvement populaire déclenché en avril dont la répression a fait plus de 320 morts. Une marche pour « sauver la patrie » a été organisée dimanche sur plusieurs kilomètres dans le nord-est de Managua. Convoquée par les formations de l'opposition, elle s'est tenue malgré la présence de centaines de policiers anti-émeute, regroupés en cordons par endroit pour canaliser les manifestants. Daniel Ortega, au pouvoir depuis 11 ans, a rejeté toute idée d'avancer les élections ou de démissionner pour mettre fin à la crise qui secoue le pays depuis le 18 avril, date du début de la vague de manifestations qui exigent son départ et celui de son épouse, la vice-présidente du pays, Rosario Murillo, tous deux accusés de vouloir instaurer une dictature. Il a accusé les opposants de fomenter un « coup d'Etat » avec l'aide des Etats-Unis et qualifié les manifestants incarcérés de « terroristes ». →Lire aussi: Nicaragua: Daniel Ortega accuse l'OEA d'être aux mains de « gouvernements de droite »