La conférence régionale sur « La représentativité des femmes dans les Parlements et les contextes sociaux dans la région du Moyen Orient-Afrique du Nord » (MENA), s'est ouverte jeudi à Rabat, avec la participation des parlementaires de la Région MENA et de l'Amérique latine, ainsi que d'experts venus d'Europe. Cette rencontre, initiée en partenariat avec la Fondation Westminster pour la démocratie (WFD) et le projet de jumelage institutionnel entre la Chambre des représentants, l'Assemblée nationale française et la Chambre des communes britannique, a été l'occasion de débattre de sujets liés à la pratique internationale autour de la représentativité des femmes aux Parlements dans les différents pays participants et aux mécanismes visant la promotion de la présence des femmes dans les Parlements et de leur accès aux postes de prise de décision parlementaire. S'exprimant à cette occasion, le premier vice-président de la Chambre des représentants, Abdelaziz Amari a appelé à approcher la question de la femme selon le contexte social, politique et économique de chaque pays et culture, notant qu'« il faut prendre en compte non pas uniquement la loi, mais aussi les traditions, les coutumes et les valeurs ». Il a souligné l'importance d'adopter des réformes pour renforcer la présence des femmes dans les postes de décision et dans les institutions représentatives, relevant que les systèmes politiques ayant adopté ces réformes sont devenus des modèles de liberté des droits des femmes et de leur émancipation politique et économique. Le Maroc s'est inscrit dans ce chantier de réforme à travers la révision du code de la famille, qui garantit les droits des femmes, assure la responsabilité commune et améliore la représentativité des femmes au sein des institutions élues, a-t-il souligné, considérant que la réforme législative, à travers l'adoption du principe de discrimination positive et de la liste nationale au titre des élections des membres de la Chambre des représentants, a contribué à la hausse du nombre des femmes au sein de la Chambre. Il a, ainsi, indiqué que la question de la femme est au centre des politiques publiques, estimant qu'en dépit du développement enregistré dans ce domaine, notamment l'institutionnalisation des principes d'égalité et d'équité, il y a encore du travail à parcourir pour améliorer la position de la femme au sein des institutions politiques et assurer son émancipation économique. La création au sein de la Chambre des représentants d'un groupe de travail sur l'égalité et l'équité est l'un des mécanismes permettant de renforcer les acquis de la femme et les consolider sur le plan législatif et d'évaluer les politiques engagées en la matière, a-t-il conclu. Cette rencontre de deux jours constitue une opportunité pour mettre en avant les mécanismes extérieurs de promotion de la représentativité des femmes, à savoir les relations avec les élus et les médias. Cet événement sera conclu par des recommandations autour des moyens à même de promouvoir la représentativité des femmes aux parlements et la communication avec les citoyens.