Le Parlement a confié à la Fondation britannique Westminster pour la démocratie (Westminster foundation for democracy : WFD) la mission de promouvoir ses ressources humaines. Bilan des premiers pas de cette coopération. [Parlement] Le but du programme est de permettre au Parlement de se mettre au diapason des changements. Ils apprennent à mieux communiquer. Les parlementaires des deux Chambres du Parlement mais aussi le personnel se prêtent à un exercice où l'utile rejoint l'agréable. Depuis plus d'un an, l'institution législative, soucieuse d'améliorer son image de marque, a signé un accord avec la Westminster foundation for democracy (WFD). En quoi consiste l'accord Etalée sur trois années, la convention vise à établir un programme nourri par la volonté de « renforcer les ressources humaines du Parlement du Maroc et à les développer ». Le but étant de permettre au Parlement de se mettre au diapason des changements et surtout des besoins que cela suscite auprès du Parlement. Plus précisément, le programme s'articule autour de différents objectifs complémentaires à commencer par l'amélioration de la coopération et de la coordination entre les deux Chambres du Parlement. « Nous avions, pour cela, organisé un atelier de travail, au mois d'avril 2011, autour du déroulement des questions orales à la Chambre des conseillers en vue d'un échange d'idées sur l'art et la manière de rendre cette séance hebdomadaire plus efficace », indique la directrice du programme, Fatiha Aït Oulaid. Et puisque l'échange stimule la motivation, les partenaires ont scruté les attentes des parlementaires de leur programme. Ils en ont conclu que l'intérêt des parlementaires penche vers une amélioration à différents niveaux, notamment en matière d'analyse politique au sein des commissions, d'échange avec les citoyens, de prestations administratives et de relationnel entre les deux Chambres. Comment se décline la mission « Nous avons constaté une volonté générale d'apprendre et de se former. Preuve en est, l'assiduité des bénéficiaires », se réjouit la directrice, citant pour exemple une formation auprès des responsables de la communication au sein des partis politiques, qui s'est déroulée au mois de septembre dernier, et dont le but a été de préparer cette catégorie à répondre aux médias dans le cadre de la couverture des élections. Il a été également question de leur inculquer les techniques pour élaborer les communiqués de leur parti et organiser des entretiens TV ou par téléphone. Ils ont été, au total, 12 à profiter de cette formation de 3jours, et 3 d'entre eux, candidats aux élections, sont aujourd'hui de jeunes parlementaires prometteurs. Tout de suite après les élections, c'est sur l'accueil des nouveaux parlementaires que se sont focalisés les partenaires. L'échange d'expertise avec la Grande-Bretagne mais aussi d'autres pays a servi à éclairer la lanterne du Parlement ayant mis en place, par la suite, une nouvelle stratégie d'accueil. Le meilleur pour l'avenir Autre point fort du programme : atelier de travail autour du contrôle budgétaire, organisé en novembre dernier par l'Office national (anglais) de l'audit (NAO) et l'Institut supérieur de l'administration (ISA). Il y a été question, entre autres, de renforcer et de soutenir les commissions dans le contrôle budgétaire. Et dans ce but, la recommandation principale de cet atelier a été d'appuyer le Parlement dans la création d'une unité consultative financière pour apporter des propositions et des analyses aux différentes commissions sur ce type de contrôle. C'est au fur et à mesure que les partenaires veulent développer leur coopération sur la base des besoins qui apparaissent tout au long de la mise en œuvre de leur programme. Une nouvelle convention est, en ce moment, à l'étude. Elle se focalise plus particulièrement sur le côté pratique en mettant à la disposition des parlementaires une sorte de standard normalisé de conduites à respecter, notamment en matière de communication. Le Parlement veut ainsi réussir la transition en instaurant une chaîne dont tous les maillons doivent être forts. Wesminster foundation for democracy C'est une fondation britannique unique en son genre. La WFD, créée en 1992, se donne pour mission de promouvoir la démocratie au niveau international. Elle agit plus précisément dans le développement du travail parlementaire et des partis politiques. Organisation publique et indépendante, elle est financée par le ministère des Affaires étrangères britannique et nourrie de la riche expertise des partis politiques et du Parlement UK. La WFD est encadrée par un Conseil des gouverneurs composé de huit représentants nommés par les partis politiques (trois du Parti travailliste, trois du Parti conservateur, un du Parti démocrates libéraux et un des partis de l'Ecosse, Irlande du Nord et pays de Galles) et six autres experts dans le domaine, sélectionnés après un concours public. La fondation est active principalement en Europe de l'Est, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. * Tweet * * *