Face à la sécheresse persistante et à la pénurie croissante de vaches, les producteurs de lait marocains se montrent préoccupés par les répercussions sur les prix du marché local. Dans un contexte d'inquiétude croissante concernant l'impact de la sécheresse et de la pénurie de vaches sur les prix du marché local, les producteurs de lait ont accueilli avec satisfaction la rencontre entre Mohamed Sadiki, ministre de l'Agriculture et les acteurs du secteur agricole. Ils ont convenu de continuer à subventionner l'alimentation des éleveurs de bovins et d'ovins, l'engraissement des produits composés, le soutien à l'importation d'aliments pour le bétail, ainsi que l'élaboration d'une loi sur l'élevage. La persistance de la sécheresse avec une telle intensité affectera inévitablement la production et, par conséquent, les prix sur le marché local. Lire aussi : Dans la tourmente, la FDA tente de booster le cheptel bovin laitier En effet, le secteur fait face à un problème de « quotas de vente », où les usines ne reçoivent pas la totalité de la production des coopératives et exigent que les produits ne soient pas vendus le lendemain, entraînant ainsi des pertes significatives. De plus, cela nécessite une nouvelle approche de la part du ministère, tout en garantissant que les producteurs de produits laitiers bénéficient d'un soutien adéquat pour éviter des coûts élevés et maintenir les prix locaux. Selon les professionnels du secteur, cette sécheresse chronique impactera le secteur de l'élevage et aura des répercussions directes sur les coûts de production du lait, et donc sur les prix. Toutefois, plusieurs coopératives laitières expriment des craintes quant à la fragilité de l'aide gouvernementale face à la sécheresse persistante et à l'augmentation des coûts, ainsi que les possibles répercussions sur les prix locaux. La situation des coopératives demeure compliquée dans la commune rurale de Guenfouda, située dans la province de Jerada. Interrogé par Maroc Diplomatique, un professionnel du secteur, M. A, explique que « la sécheresse affecte gravement la production. Le litre de lait est vendu entre 5 et 5,5 dirhams aux entreprises de produits laitiers, un prix qui ne permet pas de couvrir nos dépenses. » Un autre responsable d'une coopérative laitière à Taourirt, Omar El Aouissi, a partagé avec les autres producteurs les difficultés rencontrées par sa coopérative, dont la production a considérablement diminué, comme elle l'a indiqué à Maroc Diplomatique. Cependant, la situation actuelle est complexe pour les producteurs, avec la sécheresse réduisant le nombre de vaches et augmentant les prix des fourrages, rendant la situation encore plus difficile compte tenu des circonstances actuelles. Le lait et les produits laitiers étant parmi les plus consommés, les consommateurs marocains redoutent une pénurie de cette denrée essentielle, malgré les assurances des autorités que le marché national sera approvisionné en toutes les denrées alimentaires de base.