Face à une crise majeure due à la sécheresse, le gouvernement a récemment adopté une nouvelle mesure visant à soutenir le secteur laitier en augmentant la subvention à l'importation de vaches laitières. Cette décision a été prise en réponse aux défis économiques et climatiques auxquels le secteur est confronté, notamment les coûts élevés de l'alimentation animale et les bas prix du lait. L'objectif est d'améliorer la productivité et la qualité du secteur en encourageant l'importation de vaches laitières de haute qualité. Le gouvernement a mis en place une subvention de 6 000 dirhams par vache pour l'importation de vaches laitières, indépendamment du nombre d'animaux importés. Cette mesure est valable jusqu'à fin 2026 ou jusqu'à ce que 60 000 vaches ont été importées. En outre, une subvention de 3 000 dirhams par vache est également disponible pour l'achat de vaches laitières produites localement, sous réserve de critères stricts en termes de race, d'âge, de gestation et d'identification. Le secteur laitier au Maroc est confronté à une grave crise, avec des agriculteurs et éleveurs subissant des difficultés financières. Les coûts élevés de l'alimentation animale et les bas prix du lait ont un impact négatif sur leurs revenus. Cette augmentation de la subvention vise donc à alléger le fardeau des agriculteurs et éleveurs locaux, en les encourageant à améliorer leur productivité et leur capacité à fournir un lait de haute qualité. En renforçant le soutien au secteur laitier, le gouvernement espère stimuler la croissance économique et améliorer la compétitivité du pays sur le marché laitier. L'importation de vaches laitières de haute qualité aidera à améliorer la génétique des troupeaux locaux, ce qui entraînera une augmentation de la production laitière. De plus, cela encouragera l'adoption de pratiques d'élevage plus efficaces et modernes. Maintenir l'équilibre des prix Le Maroc a pris une initiative importante pour soutenir le secteur laitier en augmentant la subvention à l'importation de vaches laitières. Selon Mustafa Baitas, porte-parole du gouvernement, la disponibilité limitée de ce produit est influencée par divers facteurs, certains saisonniers et d'autres liés à la rareté des précipitations et des pâturages. Baitas a ajouté que lors d'un Conseil de gouvernement, des professionnels ont été consultés afin de trouver des solutions pour maintenir cette substance à des niveaux normaux. De son côté, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a révélé que plusieurs mesures seront mises en place pour maintenir l'équilibre de la chaîne de production laitière au Maroc et les revenus des producteurs. Le ministre a souligné que tous les efforts sont déployés pour assurer que les prix du lait sur le marché restent stables, en mettant en place des mesures de structuration de la chaîne, telles que la subvention des aliments composés et le soutien à la production locale de « petites meules ». Selon Abdelhak Boutchichi, président de l'Association nationale du corps des techniciens de l'élevage, la situation est également influencée par la guerre russo-ukrainienne, qui a entraîné une augmentation des coûts des aliments composés importés. Cela a entraîné des dépenses accrues pour l'élevage des vaches et la production laitière. En conséquence, de nombreux agriculteurs ont été contraints de réduire la fréquence d'élevage des vaches laitières, voire de vendre leur troupeau et d'arrêter leur activité.