Le gouvernement confie de plus en plus de prérogatives aux cabinets de conseil quant aux plans stratégiques du Royaume. En effet, des cabinets de conseils internationaux se sont installés au Maroc notamment McKinsey, BCG, Roland Berger, Bain, PWC ainsi que des cabinets de conseils nationaux tels que Valyans, Southbridge. C'est une razzia des marchés des ministères opérés par les cabinets de conseil. Les cabinets d'études constituent des clients privilégiés des ministères. En effet, ils accaparent des marchés entiers d'études stratégiques pour l'Etat. Grâce à leurs ressources humaines, qualifiées et répondant aux meilleurs standards internationaux. La politique du gouvernement de déléguer aux cabinets de conseil la stratégie du Royaume, est une externalisation positive, afin que les ministères se concentrent entièrement sur leurs tâches respectives et délèguent à des cabinets de conseil la stratégie inhérente quant à la bonne marche du Royaume. Plusieurs pans ont été promulgués par les ministères à la suite d'études de cabinets de conseil tels que Plan Azur, Plan Maroc Vert, Plan Emergence, Plan Rawaj, Vision 2020 pour le tourisme, candidature à la coupe du monde, nouvelle mouture des CRI, nouveaux centres de compétences de l'OFPPT. Les consultants Juniors ou seniors, managers ou partners, étrangers ou locaux, disposent de qualifications aux standards mondiaux et parviennent à monter en puissance sur des sujets fraîchement découverts, sont souples, flexibles et sont corps et âme dédiés à leur mission pendant toute sa durée. Au niveau des ministres, l'objectif est simple notamment parvenir à des résultats sans bouleverser la gestion de leur département. Plusieurs thèmes sont abordés notamment la modernisation de l'administration publique, la stratégie énergétique, la numérisation des parcours au sein des administrations. Les stratégies sectorielles voient le jour notamment PMV, la stratégie énergétique, Emergence II, Vision 2020, le Plan d'urgence pour l'éducation... Les cabinets de conseil McKinsey et Valyans raflent la majorité des marchés. En effet, la ressource de haut niveau pouvant avec un minimum de formation, imaginer une stratégie, n'existe quasiment plus. Ce qui a engendré un mouvement où le secteur privé a supplanté le secteur public en matière d'incitations salariales. Par ailleurs, l'omniprésence des cabinets de conseil rassure les bailleurs de fonds internationaux et les agences d'aide au développement, en effet, la signature d'un cabinet de conseil reconnu crédibilise une stratégie. Cependant préexiste un problème majeur quant à l'application par le gouvernement d'une stratégie élaborée par un cabinet de conseil, en effet, il y a un dualisme qui peut engendrer des dysfonctionnements dans le processus d'exécution, car le gouvernement confiera la stratégie à un cabinet et sa mise en application à un autre.