En 2024, le Rapport mondial sur l'écart entre les hommes et les femmes « Global Gender Gap 2024 » met en lumière le Maroc pour ses avancées et ses défis dans la promotion de l'égalité des genres. Bien que le pays ait progressé dans les fonctions techniques et professionnelles, avec une parité dépassant 70 %, il reste confronté à des obstacles significatifs dans la parité économique et l'autonomisation politique. En matière de performance globale, le Maroc se classe septième dans le score régional le plus élevé avec 43,1 %. Le rapport souligne également les efforts nécessaires pour renforcer l'accès équitable aux ressources et aux opportunités en faveur des femmes. Dans la 18e édition du rapport « Global Gender Gap 2024 », particulièrement dans la section « Résultats mondiaux », il est révélé que les économies européennes dominent le top 10 mondial, occupant sept places. Les trois autres positions sont détenues par des économies de l'Asie de l'Est et du Pacifique (Nouvelle-Zélande, 4ème), de l'Amérique latine et des Caraïbes (Nicaragua, 6ème) et de l'Afrique subsaharienne (Namibie, 8ème). Bien qu'aucun pays n'ait atteint la parité totale, les neuf premiers pays (Islande, Finlande, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suède, Nicaragua, Allemagne, Namibie et Irlande) ont comblé au moins 80 % de leur écart de genre. À l'échelle mondiale, le deuxième écart le plus important à combler concerne la participation et les opportunités économiques. Les pays inclus dans l'indice 2024 ne progressent pas vers la parité économique de manière uniforme, comme le suggère la distribution des scores. Environ 24 % de l'échantillon a des scores de parité inférieurs à la moyenne mondiale pondérée pour ce sous-indice. Lire aussi : Egalité des genres : « Global Gender Gap » 2024 scrute les freins des écarts entre les sexes Le cas du Maroc Malgré les avancées sur la nouvelle réforme de Moudawana, le Maroc se trouve parmi les dix derniers pays cette année, le pays enregistre un des niveaux les plus bas de parité économique, avec seulement 40,6 % de parité entre les sexes. Le Maroc fait également partie des économies où la parité hommes-femmes dans le revenu estimé du travail est inférieure à 30 %, et le taux de participation à la population active est inférieur à 50 %. Le rapport a évalué plusieurs indicateurs : Participation et opportunités économiques, Niveau d'éducation, Santé et survie, et Autonomisation politique. Il se penche également sur la performance globale des 146 économies incluses dans l'indice 2024 et analyse les différents indicateurs qui déterminent le score moyen global de l'écart entre les sexes. Pour cet indicateur, le Maroc obtient le septième score régional le plus élevé avec 43,1 %. Cela représente une progression de +1,8 point de pourcentage par rapport à l'année dernière et une amélioration de +3,1 points de pourcentage depuis 2006. Concernant la parité économique, le Maroc fait partie des économies ayant les niveaux les plus bas de parité. Les défis persistent dans le pays pour assurer un accès équitable aux ressources, opportunités et postes décisionnels pour les femmes. Dans la section « Performance par région », le Maroc se distingue par une parité hommes-femmes dans les fonctions techniques et professionnelles qui dépasse 70 %, le plaçant parmi les leaders régionaux dans ce domaine. De plus, le pays affiche une parité supérieure à la moyenne mondiale (40,5 %) pour les femmes occupant des postes législatifs, d'encadrement et de direction. Malgré ces avancées, la parité hommes-femmes dans le taux de participation à la population active reste faible comparée à d'autres régions. Néanmoins, la représentation des femmes dans la population active montre des signes.