La nouvelle stratégie du ministère de l'Education Nationale, du Préscolaire et des Sports inclut les acteurs de la société civile pour la supervision déléguée des 4 000 à 5 000 nouvelles unités d'enseignement préscolaire, dont l'ouverture est prévue chaque année jusqu'en 2028. Afin d'établir et de généraliser un enseignement préscolaire moderne et de qualité, Chakib Benmoussa, ministre de l'Education Nationale, du Préscolaire et des Sports, s'est engagé à ouvrir chaque année entre 4 000 et 5 000 unités d'enseignement préscolaire. « Le ministère adoptera une approche de supervision déléguée, en s'appuyant sur des associations nationales expérimentées. Ces associations seront chargées de sélectionner les éducateurs, afin de mettre en place une politique de proximité efficace et ciblée », a-t-il déclaré en marge d'une réponse aux questions orales des députés lors de la séance hebdomadaire tenue hier, lundi 4 juin 2024, à la Chambre des représentants. Lire aussi : Parlement : Epreuve du Baccalauréat et limite d'âge des enseignants au cœur des débats En soulignant que cette stratégie vise initialement à élargir l'accès à l'éducation préscolaire et à offrir à chaque enfant un environnement éducatif de haute qualité, adapté à ses besoins et à son développement, le ministre a mis en avant la particularité de l'enseignement préscolaire. De ce fait, Benmoussa insiste sur le fait qu'un enseignement préscolaire de qualité doit reposer sur des compétences spécifiques, différentes de celles requises pour l'enseignement primaire. D'où l'importance d'offrir une formation initiale et continue essentielle pour améliorer les compétences des éducateurs. Dans cette optique, le ministre a affirmé sa volonté de mettre fin à toute collaboration ne respectant pas les normes de travail, ajoutant que « le ministère veille à ce que les associations partenaires respectent rigoureusement les lois et règlements en vigueur. À cet égard, nous n'avons pas hésité à résilier des contrats de partenariat en cas de non-conformité aux normes établies », rappelant que son département collabore uniquement avec 500 associations. Concernant l'augmentation des frais de scolarité dans les écoles privées, Chakib Benmoussa a précisé que l'enseignement privé est soumis à la loi 06.00, qui régit et encadre les frais et droits applicables dans ces établissements, rappelant que ces frais sont fixés en fonction de la qualité et du coût des services demandés par les parents d'élèves. En outre, le ministre a évoqué le contrat-type conçu pour encadrer la relation entre les parents d'élèves et les établissements d'enseignement privé, mentionnant que ce contrat contient des clauses relatives aux frais d'inscription, afin de garantir la transparence et l'équité lors de toute transaction financière entre les parties concernées.