En vue d'instaurer un enseignement préscolaire moderne et de qualité pour tous d'ici 2028, le projet prévoit l'ouverture chaque année de 4.000 à 5.000 nouvelles unités d'enseignement préscolaire, a dévoilé ce lundi Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports. Répondant aux questions orales des députés lors de la séance hebdomadaire à la Chambre des représentants, Benmoussa a déclaré que l'objectif du ministère est de généraliser un enseignement préscolaire moderne d'ici 2028, en assurant une qualité irréprochable. Pour atteindre cette visée, il est prévu d'ouvrir entre 4.000 à 5.000 unités d'enseignement préscolaire chaque année. « Le ministère adoptera une approche de supervision déléguée, s'appuyant sur des associations nationales dotées d'une solide expérience. Ces associations seront responsables de la sélection des éducateurs, en vue de mettre en œuvre une politique de proximité efficace et ciblée« , a-t-il indiqué, notant que cette stratégie vise non seulement à étendre l'accès à l'éducation préscolaire, mais également à garantir que chaque enfant bénéficie d'un environnement éducatif de haute qualité, adapté à ses besoins et à son développement. Pour le ministre, il est impératif de reconnaître la singularité de l'enseignement préscolaire, qui exige des compétences spécifiques distinctes de celles requises pour l'enseignement primaire. Il a fait savoir que l'amélioration des capacités des éducateurs à travers une formation initiale et continue est donc cruciale. « Le ministère, naturellement, s'assure que les associations concernées respectent scrupuleusement les lois et règlements en vigueur. A cet égard, nous n'avons pas hésité à résilier des contrats de partenariat lorsque nous avons constaté des manquements aux normes établies« , a-t-il assuré, avant de dévoiler que son département ne collabore aujourd'hui qu'avec 500 associations et est déterminé à résilier tout contrat avec celles qui ne se conforment pas aux normes du travail. Concernant la hausse des frais de scolarité dans les écoles privées, Benmoussa a rappelé que l'enseignement scolaire privé est assujetti à la loi 06.00, laquelle régit et encadre minutieusement les questions relatives aux frais et droits applicables dans ces établissements, précisant que ces frais sont établis en fonction de la qualité et du coût des services souhaités par les parents d'élèves. « Le Conseil de la concurrence, dans un rapport publié l'année dernière, a souligné que la liberté des prix ou des frais constitue l'un des piliers fondamentaux de la concurrence dans le secteur des écoles privées. Cette liberté tarifaire assure une diversité des services éducatifs proposés et incite également à l'amélioration de la qualité de certains services« , a souligné le ministre. Il a également mis l'accent sur le contrat type mis en place en vue d'encadrer la relation entre les parents d'élèves et les établissements d'enseignement privé, notant que celui-ci inclut plusieurs clauses relatives aux frais d'inscription, garantissant ainsi une transparence et une équité accrues dans les transactions financières entre les parties concernées.