Israël a reprimandé les ambassadeurs d'Irlande, d'Espagne et de Norvège suite à l'annonce officielle de leurs pays reconnaissant l'Etat palestinien. Alors que ces pays européens cherchent à rapprocher une solution à deux Etats et à instaurer la paix entre Israéliens et Palestiniens, Israël, ayant un état d'esprit de guerre, considère ces actions comme « contre-productives ». Selon Israël, la reconnaissance de l'Etat palestinien n'encourage pas la paix, mais perpétue le conflit armé. Les trois ambassadeurs ont été convoqués au ministère des Affaires étrangères. Avi Hyman, porte-parole du gouvernement israélien, a critiqué la solution à deux Etats comme étant une « vieille politique qui a échoué ». Il affirme que toute proposition de résolution du conflit israélo-palestinien mettant en péril la sécurité d'Israël ne peut pas être considérée comme une voie vers la paix. Pour Israël, la sécurité demeure une priorité absolue, sans compromis possible. Lire aussi : Interdiction d'entrée des touristes russes: Moscou critique la décision de la Norvège Israël a rappelé ses ambassadeurs d'Irlande, d'Espagne et de Norvège pour des consultations internes. Parallèlement, Israël, soutenu par l'Occident, a intensifié ses opérations militaires à Gaza depuis octobre. Ces actions ont entraîné la mort de près de 35 700 Palestiniens, et 80 000 autres ont été blessés, majoritairement des femmes et des enfants. La situation humanitaire est critique, avec près de neuf habitants sur dix déplacés et confrontés à des pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments. Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Suite à une décision préliminaire en janvier, la CIJ a ordonné à Israël de mettre fin aux actes de génocide et d'autoriser l'aide humanitaire aux civils souffrant à Gaza, décision réaffirmée par un nouvel arrêt fin mars. Cette situation a conduit Karim Khan, procureur à la Cour pénale internationale (CPI), à requérir l'arrestation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ministre de la Défense Yoav Gallant.