Le Centre Marocain de la Citoyenneté tire la sonnette d'alarme concernant l'impact des réseaux sociaux sur la jeunesse marocaine. Une étude menée par ce centre démontre que près de 95 % des citoyens estiment que les ménages marocains ne sont plus en mesure de protéger leurs enfants contre les risques cybernétiques. L'enquête réalisée par le Centre Marocain de la Citoyenneté (CMC) met en lumière les enjeux et les défis auxquels la jeunesse marocaine est confrontée. Les données rendues publiques révèlent des chiffres alarmants. Environ la moitié de la population sondée déclare avoir été confrontée à des comportements nuisibles en ligne. Parmi ces personnes, 32,7 % auraient subi des insultes et des diffamations, tandis que 27,5 % seraient victimes de discours haineux qu'elles auraient subis pour avoir exprimé leurs opinions personnelles. Les femmes semblent être les plus vulnérables, même en ligne, puisqu'une femme sur trois avoue être sujette au harcèlement sexuel, contre 4,3 % pour les hommes. Lire aussi : Enfants influenceurs : Ces nouvelles machines à sous Parallèlement, la confiance dans les sources d'information en ligne est remise en question. Les résultats de cette enquête montrent que 51,4 % des participants font confiance aux journalistes professionnels, tandis qu'environ 41 % font confiance aux publications de leurs amis et connaissances. La crédibilité semble faire défaut chez les créateurs de contenus, puisque seulement 5,9 % des participants au sondage leur font confiance. La quête du profit financier compromet la crédibilité et l'objectivité de ces créateurs de contenus, selon 94,9 % des personnes ayant participé à l'enquête. Interrogés sur l'impact des réseaux sociaux sur le bien-être mental, une proportion significative des participants avoue un effet négatif, tandis qu'une minorité considère qu'ils dégagent plutôt une bonne impression. Par ailleurs, une majorité de participants alerte sur l'utilisation de TikTok, qualifiant d'autres plateformes similaires telles que Snapchat et Instagram de réseaux fatals pour la société et les générations futures. En conséquence, un consensus se dessine en faveur de mesures visant à limiter ou restreindre l'accès aux réseaux sociaux nuisibles ou aux sites douteux. En plus de ces données, l'enquête souligne la nécessité d'un renforcement législatif pour lutter contre la diffamation et la calomnie sur les plateformes sociales. Cette préoccupation est partagée par 94,6 % des participants. Ainsi, 87,9 % recommandent la régulation des nouvelles professions liées au domaine des influenceurs et du contenu en ligne.