Les autorités colombiennes vont commencer, à partir de la semaine prochaine, le rationnement de l'eau potable dans la capitale Bogota, qui abrite plus de 7 millions d'habitants, à cause de la sécheresse provoquée par le phénomène climatique « El Nino ». Le maire de Bogota, Carlos Felipe Galan, a attribué cette situation aux conséquences du phénomène « El Nino » qui a porté à des « niveaux critiques » les retenues des barrages qui approvisionnent la capitale, annonçant que les détails du plan de rationnement seront dévoilés lundi prochain. Le barrage de Chuza, qui apporte 70 % d'eau potable aux habitants de la capitale, est à son niveau le plus bas depuis le début des années 1980. « Nous devons changer nos habitudes pour que l'eau disponible suffise à tous les habitants de Bogota », a écrit le maire dans un message publié sur le réseau « X ». Selon la presse locale, la capacité de deux barrages vitaux pour la capitale (Chuza et San Rafael) est extrêmement faible, avec respectivement 15,41 % et 18,75 % de leur capacité totale. Leurs retenues sont en baisse continue ce qui pourrait aggraver le problème d'approvisionnement dans la région. Le manque des précipitations a également suscité des craintes de pannes d'électricité, puisque la Colombie produit environ les deux tiers de ses besoins en électricité grâce à l'énergie hydroélectrique. L'opérateur du marché de l'électricité du pays a averti que le faible niveau des barrages pourrait provoquer des pannes dans tout le pays andin en période de forte demande.