De nombreux résidents de Settat ont exprimé leur frustration profonde à travers des correspondances convergentes avec Hespress. Cela fait suite à des interruptions récurrentes de l'approvisionnement en eau potable et à la faible pression dans de nombreux quartiers de la ville. De plus, dans certains quartiers, cette ressource vitale est absente depuis trois jours, car les autorités ne respectent pas les horaires prévus pour les coupures d'eau et ne rétablissent pas l'approvisionnement dans les délais impartis. C'est le cas des quartiers situés en altitude, tels que le Complexe Al Khair, Riyad Al Ali, Miftah Al Khair, Al Kamal, Soltana, Al Majd, ainsi que Maimouna et d'autres, qui sont les plus gravement touchés par cette menace de pénurie d'eau dans la capitale de la Chaouia. Cette situation découle de la sévère insuffisance des réserves en eau aux barrages Al Massira et Daourat. Cette crise hydrique sans précédent dans la capitale de la Chaouia a entraîné une augmentation significative des ventes d'eau minérale et des achats de bidons en plastique pour le stockage d'eau. Des habitants ont même recours à l'utilisation de véhicules privés pour se rendre dans les régions désertiques avoisinantes afin de puiser de l'eau des puits, offrant un spectacle primitif jamais observé auparavant à Settat, une ville pourtant dotée de plusieurs lacs de barrages et d'une importante nappe phréatique. Notamment, le barrage Al Massira, qui est le deuxième plus grand du Maroc. Malgré ces atouts, la ville connaît désormais un stress hydrique critique. La Régie Autonome de Distribution d'Eau et d'Électricité de la Chaouia (RADEEC) a émis plusieurs communiqués informant les citoyens de la réduction du débit par leur principal fournisseur, l'Office National de l'Eau et de l'Électricité – Secteur de l'eau potable. Cette réduction, atteignant jusqu'à 66%, a entraîné une diminution continue du débit, parfois au point de rupture de l'approvisionnement en eau pour les habitants des quartiers des deux côtés est et ouest de la ville de Settat. La RADEEC a également appelé à une utilisation rationnelle de cette ressource vitale. Abdelrazzak Al Kaïdi, directeur général par intérim de la RADEEC, a expliqué à Hespress que la situation hydrique critique à Settat découle du stress subi par le barrage Daourat. Cette information est issue d'une correspondance officielle reçue par la RADEEC de la part de l'Office National de l'Eau et de l'Électricité (ONEE). Al Kaïdi a souligné que le non-respect des délais de rétablissement du service d'eau, comme indiqué dans les communiqués, est imputable au principal fournisseur en raison des contraintes rencontrées avec le barrage Daourat, qui est le fournisseur de la ville. Il a néanmoins nié toute défaillance au niveau du réseau d'eau potable. Le représentant intérimaire de la RADEEC a assuré que l'institution, en étroite collaboration avec l'Office National de l'Eau et de l'Électricité – Secteur de l'eau potable, travaille activement à trouver des solutions définitives à ces problèmes dans un avenir proche. Settat n'est pas un cas isolé. Plusieurs villes du royaume ont connu des coupures d'eau, principalement la nuit, ainsi que des baisses de débit d'eau pendant la journée, pour faire face à la pénurie d'eau que subit notre pays en raison de la sécheresse qui le frappe depuis près de 6 ans.