C'est une décision inattendue, qui a surpris tout monde que l'Algérie a pris en proclamant la tenue d'élections présidentielles avancées pour le 7 septembre 2024, devançant de trois mois la date prévue. Cette annonce a été faite le jeudi 21 mars, suite à une réunion de haut niveau présidée par le Président Abdelmadjid Tebboune, qui a vu la participation du Premier ministre, des présidents des deux chambres du Parlement, du chef d'état-major de l'armée, ainsi que du président de la Cour constitutionnelle. Le scrutin précédent, qui s'est tenu le 12 décembre 2019, avait vu la victoire de M. Tebboune avec une majorité de 58 % des suffrages. Il avait alors pris la succession d'Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en 2019 sous la pression conjointe de l'armée et du Hirak, le mouvement populaire de protestation. Bouteflika est décédé en septembre 2021. Le mandat de cinq ans de Tebboune devait normalement s'achever en décembre de cette année. Les motifs de cette décision anticipée n'ont pas été divulgués, et le président sortant n'a pas encore fait part de ses intentions concernant une éventuelle candidature à sa propre succession.