La Bourse de Casablanca a démarré l'année 2024 sur une note positive. L'indice MASI a progressé de 2,28% sur la première semaine de janvier, atteignant 12.369 points, son plus haut niveau depuis 2023. Les perspectives boursières pour l'année 2024 demeurent incertaines, car le marché boursier est soumis à de nombreux aléas. Néanmoins, il semble que deux éléments soient particulièrement importants : l'évolution de l'inflation et la politique monétaire de Bank Al-Maghrib. En effet, ces deux éléments influencent fortement le comportement des investisseurs et la valorisation des actifs boursiers. À ce propos, le marché semble s'inscrire dans la continuité de celui du second semestre 2023, où les investisseurs avaient parié sur le scénario dit « Boucle d'or », selon Boursenews. Ce scénario optimiste implique que l'inflation diminue, que la croissance économique se modère et que la banque centrale assouplisse sa politique monétaire en baissant les taux d'intérêt. Selon les projections de Bank Al-Maghrib, l'inflation devrait se situer en dessous de 3% en 2024 et 2025. Cette tendance à la baisse de l'inflation signifierait la fin d'un cycle de resserrement monétaire exceptionnel, entamé par les banques centrales au cours des deux années précédentes. Ce cycle a eu un impact notable sur les marchés boursiers, souvent à la baisse. Lire aussi : Les banques face au risque de crédit en 2024 Les secteurs à surveiller en 2024 Plusieurs secteurs d'activité devraient connaître une embellie notable en 2024. Parmi eux, la construction, le tourisme, la banque, l'événementiel, les transports et les télécommunications profiteront notamment des grands événements prévus au Maroc. Par ailleurs, le secteur de la construction bénéficiera d'un programme d'investissement massif dans la reconstruction des régions touchées par le séisme d'Al Haouz, doté d'un budget de 120 milliards de dirhams sur cinq ans. Le secteur immobilier, qui a connu des difficultés ces dernières années, devrait également retrouver des couleurs. Cette relance est espérée grâce au lancement d'un nouveau programme d'aide au logement qui a débuté en janvier 2024 et qui s'étendra jusqu'en 2028. Cette initiative devrait stimuler non seulement l'immobilier mais aussi les secteurs connexes. Encadré : Secteurs qui devraient performer en 2024 au Maroc – Le secteur bancaire devrait profiter de la baisse des taux d'intérêt, de la reprise de la demande de crédit et de la diversification de ses activités. Les banques marocaines sont également bien positionnées pour accompagner le développement du continent africain, où elles sont présentes dans une vingtaine de pays. – Le secteur des télécommunications devrait bénéficier de la croissance du marché du mobile, de l'Internet et de la télévision payante. Le secteur devrait également tirer parti de l'innovation technologique, notamment dans le domaine de la 5G, du cloud et de l'intelligence artificielle. Le secteur des télécommunications est également un acteur majeur de la transformation digitale du pays, en partenariat avec les pouvoirs publics et les autres secteurs économiques. – Le secteur du tourisme devrait connaître une reprise progressive après la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Le secteur devrait profiter de la diversification de son offre, de la promotion de sa destination et de l'organisation de grands événements sportifs et culturels. Le secteur du tourisme est également un vecteur de développement durable, en favorisant la préservation du patrimoine, la valorisation des produits locaux et l'inclusion sociale. – Le secteur de l'énergie devrait profiter de la transition énergétique engagée par le Maroc, visant à réduire sa dépendance aux énergies fossiles et à augmenter la part des énergies renouvelables. Le secteur devrait également bénéficier de la libéralisation du marché de l'électricité, de la régulation du secteur et de l'attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. Le secteur de l'énergie est également un levier de compétitivité, en réduisant les coûts de production et en améliorant la qualité du service.