Le ministère de l'Equipement et de l'Eau a alloué 469 millions DH pour la réparation des dégâts subis par l'infrastructure hydraulique suite au séisme d'Al Haouz, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de tutelle Nizar Baraka. S'exprimant lors d'une réunion de la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants, M. Baraka a précisé que la réparation des dégâts causés à l'infrastructure hydraulique pour une enveloppe de 469 millions DH, dont 117 millions DH dédiés au programme d'urgence, concernera la réparation des dégâts et la réhabilitation des routes menant aux barrages et aux bâtiments administratifs y afférents (47 millions DH), la réparation des dégâts dans 43 stations hydrologiques à Al Haouz, Chichaoua, Marrakech et Taroudant (5,15 millions DH), a fait savoir M. Baraka. Les interventions à cet égard, a-t-il noté, visent la réparation des dégâts subis par les réseaux de distribution d'eau potable dans trois centres (Tlat N'Yacoub, Moulay Ibrahim et Amezmiz) pour 15 millions DH, avec la réalisation et l'équipement de nouveaux forages et puits dans toutes les provinces sinistrées pour s'approvisionner en eau potable (50 millions DH). Le ministre a également passé en revue différents programmes mis en place par son département et portant sur la valorisation du circuit routier particulièrement suite au séisme d'Al Haouz, notant que le programme d'urgence pour l'aide aux victimes a mobilisé une enveloppe estimée à 810 millions DH. Ce programme vise principalement la mise à niveau des deux tronçons reliant Tahnaout à Taroudant de la route nationale n°7 pour une enveloppe avoisinant les 340 millions DH, l'acquisition des équipements (160 millions DH), l'élimination des décombres et des ruines des bâtiments publics et maisons détruites (300 millions DH), l'ouverture des routes bloquées et la mobilisation des moyens logistiques (10 millions DH), a précisé M. Baraka. Lire aussi : Catastrophes naturelles : Des pertes lourdes mais stables en 2023 Il a, à ce titre, affirmé que le ministère a mis en place une politique routière autour de trois axes : l'entretien des routes, la préservation du circuit routier (plus de 46.000 kilomètres de routes goudronnées), l'élargissement et la modernisation du réseau routier et son adaptation aux besoins de la circulation et aux changements climatiques, outre l'entretien habituel, citant la Campagne d'inspection de 2022 menée par le Centre national des études et des recherches routières, qui a dévoilé que 63,9% des routes classées revêtues sont classées en état bon à moyen. Dans le cadre de la politique routière du ministère, M. Baraka a fait état de la mobilisation de 3 milliards DH par an, représentant 46% du budget dédié aux routes, pour la préservation, l'élargissement, le renforcement et le revêtement de près de 2.000 kilomètres de routes et la qualification de près de 50 ouvrages d'art par an. Il a aussi souligné que l'adoption d'une politique routière doit nécessairement se baser sur la convergence des différentes parties et sur une vision stratégique nationale et un déploiement régional en phase avec les programmes de développement, dans le but de concrétiser les objectifs liés à l'amélioration de l'attractivité économique, l'attraction des investissements et des capitaux, la mise à niveau des axes routiers, l'amélioration des indices de sécurité routière et la réduction des disparités territoriales et sociales. Par ailleurs, les groupes de la majorité et de l'opposition et les autres groupements parlementaires de la commission ont souligné la nécessité de se focaliser davantage sur les programmes d'entretien routier, et leur mise en œuvre optimale aux niveaux national, régional et provincial, en plus de la répartition des projets routiers de manière à garantir les principes d'équité et de justice territoriale. Cette rencontre, qui intervient en application du règlement intérieur de la Chambre des représentants, s'est arrêtée sur les moyens permettant aux députés de contribuer à l'amélioration des textes législatifs relatifs au réseau routier et à l'évaluation des politiques publiques et des différents programmes gouvernementaux dans ce domaine.