La durabilité des systèmes agroalimentaires garantit une action climatique efficace, a souligné lundi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), appelant à l'adoption de solutions « innovantes et urgentes » en faveur des différentes filières du secteur lors de la COP28. « Les systèmes agroalimentaires recèlent un énorme potentiel d'action positive pour le climat« , indique l'organisation, relevant que le principal défi consiste à trouver des moyens de nourrir une population croissante tout en réduisant l'empreinte carbone et l'impact environnemental. Lors de la COP 28, prévue prochainement à Dubai, la FAO présentera certaines initiatives uniques en matière de systèmes agroalimentaires et des projets pilotes ayant prouvé leur efficacité sur le terrain. Face aux impacts climatiques croissants et à la lenteur des progrès en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les pratiques des systèmes agroalimentaires durables peuvent aider les pays et les communautés à s'adapter et à renforcer leur résilience. Lire aussi : Le secteur agroalimentaire, un des piliers de l'économie nationale (Président de la FCMCIS) Elles permettent également d'atténuer les émissions, garantissant ainsi la sécurité alimentaire et la nutrition dans un monde où 735 millions de personnes souffrent de la faim, et à inverser la dégradation de l'environnement et ses impacts. « Nous disposons déjà de solutions pour lutter contre le changement climatique, et bon nombre de ces solutions, qu'il s'agisse de l'agroforesterie, de la restauration des sols, de l'élevage durable ou de la gestion des pêcheries, présentent de multiples avantages« , fait savoir le directeur du Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l'environnement (OCB) de la FAO, Kaveh Zahedi. Selon le responsable, « sans une augmentation majeure des financements, il ne sera tout de même pas possible de réduire la vulnérabilité des personnes travaillant dans les systèmes agricoles et alimentaires et de réduire les émissions du secteur« . Insistant sur la nécessité d'une action commune, M. Zahedi signale que le débat sur l'agriculture et les systèmes alimentaires doit être placé au cœur du processus de négociation mondial. Lors de la COP28, les pays négocieront un plan de travail, comprenant une structure de coordination au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les solutions efficaces pour atténuer le changement climatique et s'y adapter résident dans un développement résilient au climat et dans des mesures holistiques, y compris dans les secteurs de l'alimentation et de l'agriculture.