Le ministre de l'Education, Chakib Benmoussa, se retrouve face à une série de manifestations et grèves dans le secteur de l'éducation contre l'introduction du nouveau statut unifié de l'enseignement. Les syndicats de l'éducation dénoncent l'absence de consultation préalable et exigent une augmentation des salaires ainsi qu'une révision du système qui, selon eux, aggrave la situation déjà précaire du secteur. Les syndicats reprochent au ministre d'avoir fait adopter le décret sans réelle concertation avec les enseignants et les professionnels de l'éducation. Ils perçoivent cette démarche comme une mesure régressive qui ne répond pas aux attentes de la communauté éducative et qui constitue une escalade dans le secteur de l'éducation. Le « manque de dialogue et de transparence » est dénoncé par les parties syndicales. Ils estiment que le ministère et le gouvernement portent la responsabilité de la perte de temps scolaire en ne tenant pas compte des préoccupations des enseignants et en adoptant un système qui est perçu comme peu adapté à la réalité du terrain. Dans le cadre de leur protestation, les syndicats, qui représentent quatre organisations faîtières, ont organisé un boycott et un sit-in devant le ministère de l'Education à Rabat. De plus, une coordination nationale composée de plus de 17 comités a déclaré une grève générale de trois jours, accompagnée de sit-in dans les écoles et de manifestations devant les directions régionales de l'éducation, qui devait commencer ce mardi 24 octobre. Par ailleurs, les syndicats ont refusé de rencontrer le ministre Benmoussa, qualifiant cette rencontre de simple formalité pour la presse. Ils posent la question essentielle de l'abandon du nouveau système de base et promettent de poursuivre les grèves et les actions de protestation dans les semaines et les jours à venir. Les enseignants et les syndicats demandent au ministre de faire preuve de courage et de volonté politique en mettant fin à la politique d'autruche adoptée par plusieurs ministres des gouvernements successifs pour gérer le secteur de l'éducation. Ils attendent des mesures concrètes pour résoudre les problèmes existants, notamment en ce qui concerne les salaires et l'adéquation du nouveau système aux besoins réels du terrain. Cette grève et ces manifestations dans le secteur de l'éducation soulignent les tensions persistantes entre les enseignants et le gouvernement quant aux réformes éducatives et à la reconnaissance du rôle essentiel des enseignants dans le système éducatif. Cette situation met ministère de l'Education dos au mur et pose l'équation de sa réaction réagira à ces protestations. Autre question c'est comment il sera disposé à dialoguer avec les syndicats pour trouver des solutions durables aux problèmes de l'éducation.