Une semaine après sa nomination, Chakib Benmoussa a invité les représentants de cinq syndicats du secteur à une réunion vendredi pour discuter de leurs revendications. Voici les trois priorités sur lesquelles devraient se pencher le ministre selon le syndicat de l'éducation nationale de la CDT. Chakib Benmoussa a convoqué les cinq syndicats représentés à la deuxième chambre à, un dialogue ce vendredi. Le ministre de l'Education nationale, fraichement nommé le 7 octobre dernier, consacrera des réunions distinctes à chacun des représentants syndicaux. « C'est un bon signe. Nous espérons que le ministre écouera nos revendications et qu'il entamera une nouvelle page dans ce dialogue social qui se faisait d'une manière sélective avec son prédécesseur Said Amzazi », explique ans une déclaration à H24 Info Abdelghani Erraki, secrétaire général du Syndicat de l'éducation nationale de la Confédération démocratique du travail (CDT).
* Soutenir l'école publique Pour ce dernier, la « priorité des priorités a toujours été celle de réformer le système éducatif et d'assurer une éducation à la hauteur à nos enfants». Dans son programme, le gouvernement Akhannouch promet d'opérer un « changement radical de méthode et géra de propositions significatives et fortes entièrement consacrées à l'amélioration de la qualité du système éducatif ». « Pour cela, l'Etat doit soutenir en premier lieu l'école publique. Il peut encourager l'école privée, mais sa première responsabilité est de défendre l'école publique pour faire en sorte qu'elle puisse concurrencer l'école privée, et non l'inverse », soutient Abdelghani Erraki.
* Un nouveau statut pour l'enseignant « Avant d'entamer toute réforme, il faut trouver des solutions aux dossiers relatifs aux travailleurs de l'enseignement qui sont estimés aujourd'hui à plus de 25.000. Le dialogue social était jusqu'ici quasi-absent pendant ces dernières années. Une situation qui fait que ces dossiers ne font que se cumuler. La priorité pour les travailleurs du secteur est à notre sens la réforme du statut des fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale. Les enseignants représentent la grande majorité de ces fonctionnaires, mais il y a aussi travailleurs du secteur qui sont concernés. Le statut des fonctionnaires actuellement en vigueur est dépassé depuis 2003. Il faut mettre en place un nouveau statut adapté à cette catégorie de fonctionnaires », poursuit le syndicaliste. * Régler le problème des contractuels Peu après l'annonce du nouveau gouvernement, la Coordination nationale des enseignants contractuels (CNEC) a entamé le 13 octobre une nouvelle grève nationale de cinq jours. Elle prévoit notamment des sit-ins à Rabat les 14 et 15 octobre pour protester contre les procès qui visent certains enseignants qui avaient participé à des manifestations antérieures. Ces enseignants, recrutés via des contrats à durée déterminée des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF), veulent être considérés comme fonctionnaires à part entière. « Dans cette lignée, le dossier des enseignants contractuels pose encore problème. Plusieurs écoles sont paralysées actuellement à cause de ce dossier. La CNEC a débuté une nouvelle grève. C'est une situation qui nous concerne tous. On ne peut pas rester les bras croisés. Il faut commencer à trouver des solutions à cette problématique. Il faut les intégrer dans le nouveau statut de fonctionnaires que nous réclamons. Ce statut pourrait rassembler tous les travailleurs du secteur et faire en sorte qu'il n'y ait plus d'enseignent contractuels et d'autres pas », conclut Abdelghani Erraki.