Le dialogue est toujours ouvert entre Chakib Benmoussa et les syndicats les plus représentatifs du secteur de l'enseignement. À l'issue de la réunion de ce mardi 14 décembre, les deux parties ont convenu de tenir une sixième session de dialogue social fin décembre, pour avancer dans la résolution des dossiers revendicatifs des employés du secteur. Selon des sources de Hespress, une réunion spéciale est prévue avec les « enseignants contractuels« , avec lesquels le ministère de l'Éducation nationale s'est réuni début décembre de manière individuelle, mais dont la date exacte n'a toujours pas été fixée. Quant à la réunion de ce mardi, elle a abordé sept dossiers qui concernent les employés du secteur de l'éducation. S'agissant des dossiers des administratifs, des diplômés, des chargés d'orientation et de planification, des assistants techniques et administratifs, et des attachés hors échelle, le ministère a demandé un délai d'étude supplémentaire pour leur résolution, a affirmé notre source. Pour le moment, aucune solution n'a été émise par le ministère de l'Éducation nationale, ont également indiqué nos sources qui ont souligné que « les syndicats ont proposé la publication des décrets d'amendement pour accélérer la résolution des problèmes en suspens« . Concernant le statut particulier du ministère de l'Éducation nationale, nos sources ont indiqué qu'il a été convenu de « délibérer sur ses différents points en janvier 2022». A l'issue de cette réunion, Chakib Benmoussa a affirmé que la nouvelle phase du dialogue avec les syndicats de l'enseignement les plus représentatifs a abouti à certaines conclusions, pour lesquelles les conditions de concrétisation seront assurées. Plusieurs questions ont été examinés, notamment celles relatives aux cadres pédagogiques, aux cadres d'orientation et de planification, ainsi qu'au statut des cadres des académies, a-t-il dit, notant que le dialogue sur ce sujet reste ouvert avec les centrales syndicales, en présence des représentants des académies. D'autres rounds de dialogue sont prévus pour instaurer un climat de confiance qui marquera le début de la réforme du système éducatif afin d'assurer la qualité de l'enseignement public et préserver l'intérêt des familles, a encore indiqué le ministre. Il convient de rappeler que les syndicats de l'enseignement exigent la résolution de quelque 23 dossiers revendicatifs qui touchent aux travailleurs du secteur, à leur tête le dossier des « enseignants contractuels« , qui ont démarré cette nouvelle année scolaire par des grèves et des manifestations. Cela fait quatre ans que la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF mène des formes de protestation acharnées (sit-in, grèves ...) pour faire pression sur la tutelle pour son intégration dans la fonction publique au même titre que ses confrères attachés au ministère de l'Éducation. Mais le gouvernement insiste sur le système de recrutement par contrat des enseignants. Il estime que ce choix stratégique permettra d'améliorer la qualité du système de l'enseignement, voir même le réformer. Malgré plusieurs réunions, la tutelle et les contractuels ne sont toujours pas arrivés à un accord sur ce dossier. Avec le recrutement en cours d'autres enseignants auprès des AREF, le gouvernement craint la hausse du nombre de protestataires dans la rue, ce qui ne fera que compliquer encore plus la résolution de ce dossier.