Une intervention militaire au Niger de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour rétablir le pouvoir du président Mohamed Bazoum pourrait être « une catastrophe », a estimé le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. « La force militaire qui a été utilisée dans d'autres pays voisins ou dans d'autres contrées, on en voit les résultats. C'est une catastrophe », a déclaré, lundi à Bamako, le ministre malien en présence de son homologue burkinabè, Olivia Rouamba lors d'une rencontre visant à approfondir les relations bilatérales entre les deux pays. « L'Irak a été envahi pour apporter la démocratie. Vingt ans après, (le pays) se cherche. La Libye… on peut citer encore » d'autres Etats, a noté M. Diop, « Le Burkina comme le Mali, nous nous opposons à toute idée d'une ingérence ou d'une intervention militaire extérieure pour répondre à des problèmes politiques internes », a-t-il dit. Lire aussi : Surpopulation carcérale : La DGAPR plaide pour des solutions immédiates Les dirigeants de la CEDEAO se réuniront jeudi à Abuja pour un autre « sommet extraordinaire » sur le Niger, a annoncé lundi l'organisation ouest-africaine, au lendemain de l'expiration de son ultimatum exigeant le rétablissement du président nigérien. Dimanche soir, le Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, a annoncé la fermeture de l'espace aérien du Niger face à une menace d'intervention.