La coalition PAI Terra Ranka de cinq groupes d'opposition, dirigée par le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, a remporté les élections législatives en Guinée-Bissau, obtenant la majorité des sièges au parlement. Les élections législatives étaient les premières depuis que le président Umaro Sissoco Embalo a dissous l'Assemblée populaire nationale il y a plus d'un an. La coalition à cinq partis PAI Terra Ranka a remporté 54 des 102 sièges, devant le Mouvement pour l'alternance démocratique du président Embalo qui est arrivé deuxième avec 29 sièges, selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale jeudi 8 juin. Le Parti pour le renouveau social (PRS) est arrivé troisième avec 12 sièges, le Parti des travailleurs a glané six sièges et l'Assemblée du peuple uni a obtenu un siège. Quelque 900 000 électeurs ont été appelés aux urnes pour élire de nouveaux députés pour un mandat de cinq ans. Le vote s'est déroulé dans le calme sous la supervision de 230 observateurs internationaux. Dans le système politique actuel, le parti majoritaire ou la coalition nomme le gouvernement, mais le président a le pouvoir de le révoquer dans certaines circonstances, ce qui a conduit à une impasse politique et à des luttes intestines dans le passé. Le petit Etat d'Afrique de l'Ouest est également confronté à une instabilité chronique sous la forme de coups d'Etat répétés et de résultats électoraux contestés. Mais le récent scrutin a été décrit par les observateurs internationaux comme « libre, transparent et calme ». L'issue est un coup dur pour le président sortant, entré en fonction en 2020, car elle sonne le glas de son projet de faire passer un changement constitutionnel qui lui aurait permis de consolider le pouvoir en débarrassant le pays de son système semi-présidentiel.