« Cela aura des répercussions considérables sur la santé, la sécurité alimentaire, la gestion de l'eau et l'environnement. Nous devons nous y préparer ». L'ONU a averti mercredi que les années 2023-2027 seront les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées en raison des gaz à effet de serre, du phénomène océanique El Niño et du réchauffement à grande échelle des températures de surface dans le centre et l'est de l'océan Pacifique équatorial. Les températures mondiales devraient dépasser celles balisées dans l'Accord de Paris de 2015, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM) de l'ONU. « Il y a 98 % de chances qu'au moins une des cinq prochaines années, et la période de cinq ans dans son ensemble, soit la plus chaude jamais enregistrée », a déclaré l'OMM. L'accord de Paris de 2015 stipule que les pays signataires acceptent de limiter le réchauffement climatique à moins de deux degrés Celsius, voire à 1,5°C, par rapport aux niveaux moyens mesurés entre 1850 et 1900. En 2022, la température moyenne mondiale était déjà supérieure de 1,15°C. L'OMM a précisé qu'il y avait 66 % de chances que les températures annuelles à la surface du globe dépassent de 1,5°C les niveaux préindustriels pendant au moins une des cinq prochaines années, avec une fourchette de 1,1°C à 1,8°C prévue pour chacune de ces années. « On s'attend à ce qu'un réchauffement d'El Niño se développe dans les mois à venir, ce qui, combiné au changement climatique induit par l'homme, poussera les températures mondiales vers des territoires inexplorés », a déclaré le chef de l'agence, Petteri Taalas. « Cela aura des répercussions considérables sur la santé, la sécurité alimentaire, la gestion de l'eau et l'environnement. Nous devons nous y préparer ».