Sept Américains sur dix ont déclaré qu'une nouvelle législation visant à réduire la violence armée devrait être prioritaire par rapport à la protection des droits des armes à feu, selon un nouveau sondage ABC/Ipsos. Vingt-neuf pour cent des personnes interrogées ont déclaré que les droits des armes à feu devraient être une priorité plus élevée que la réduction de la violence armée dans le pays, selon le sondage. Quatre-vingt-dix pour cent des démocrates ont estimé que les législateurs devraient donner la priorité aux lois visant à réduire la violence armée, tandis que 75 % des personnes interrogées qui s'identifient comme indépendantes ont dit la même chose. Toutefois, 56 % des républicains ont indiqué que la protection des droits des propriétaires d'armes à feu était plus importante. Ce nouveau sondage intervient alors que les Etats-Unis ont été le théâtre d'une série de fusillades de masse au cours des dernières semaines : 10 personnes ont été tuées dans une épicerie à Buffalo, dans l'Etat de New York, 21 dans une école primaire à Uvalde, au Texas, et quatre dans un hôpital à Tulsa, dans l'Etat d'Oklahoma. Au moins 11 personnes ont été tuées et 54 autres blessées dans différentes fusillades au cours du dernier week-end à travers le pays. En réponse à la récente vague de fusillades de masse, le président américain Joe Biden a exhorté la semaine dernière les législateurs à s'attaquer à la violence armée en adoptant des lois visant à étendre les vérifications des antécédents, à mettre en place un système national de « notices rouges » et à interdire la vente de fusils d'assaut. Le sénateur démocrate du Connecticut Chris Murphy, qui contribue à diriger les discussions bipartites sur la réforme des armes à feu au Sénat, a déclaré dimanche qu'un éventuel accord législatif n'inclurait pas d'interdiction des armes d'assaut ni de vérification « complète » des antécédents. « Nous n'allons pas faire tout ce que je veux », a déclaré M. Murphy dimanche sur CNN. « Nous n'allons pas mettre sur la table un texte de loi qui va interdire les armes d'assaut, et nous n'allons pas adopter des vérifications complètes des antécédents », a-t-il concédé. « Mais à l'heure actuelle, les gens dans ce pays veulent que nous fassions des progrès. Ils ne veulent tout simplement pas que le statu quo perdure encore 30 ans", a-t-il expliqué.