L'armée française a officiellement remis, mardi, aux forces armées maliennes (FAMa) la base de Gossi, située dans le nord du Mali, dans le cadre du retrait de la force antijihadiste Barkhane du pays, rapporte la presse de l'hexagone citant l'état-major français des armées. « Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée« , a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni, précisant que la base accueillait 300 soldats français. Le poste « a été restitué en l'état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (…) ainsi que des infrastructures de casernement. On n'a pas fait table rase« , a ajouté le porte-parole lors d'un point-presse. La France est engagée au Sahel aux côtés de ses partenaires régionaux (Mali, Niger, Burkina, Mauritanie et Tchad) à travers la force antijihadiste Barkhane, lancée le 1er août 2014. → Lire aussi : Les autorités maliennes ordonnent la suspension de la diffusion de RFI et France 24 Le président français Emmanuel Macron avait annoncé, en juin 2021, un désengagement progressif de la France du Sahel, à travers la transformation de Barkhane en un dispositif resserré, focalisé sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales, en réduisant les effectifs français dans la région d'ici 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd'hui. La transformation de l'opération Barkhane verra ainsi la Task Force Takuba devenir un des piliers de la lutte menée par la France et ses partenaires européens contre les groupes armés terroristes au Sahel. Le 17 février, Emmanuel Macron avait annoncé le retrait de Barkhane du Mali « en raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes« . Paris a depuis plusieurs fois réaffirmé que tout en organisant ce départ très complexe sur le plan logistique, elle n'entendait pas cesser son combat contre les jihadistes affiliés à l'EI ou à Al-Qaïda qui sévissent dans la région. La remise de cette base aux forces armées maliennes intervient après le départ des forces françaises de leurs trois emprises les plus au nord du pays à savoir Kidal, Tessalit et Tombouctou, de fin août à décembre.