L'armée a abattu 20 combattants djihadistes lors d'une vaste opération aérienne dirigée contre un groupe d'une quarantaine de djihadistes. La France a «neutralisé» une vingtaine de djihadistes au Niger au cours d'une opération engageant des moyens aériens, a indiqué jeudi 18 novembre l'état-major français des Armées. Une «opération d'opportunité», impliquant des avions de chasse, des drones Reaper et des hélicoptères de combat Tigre, a permis d'engager le combat contre un groupe d'une quarantaine de djihadistes dans la zone dite «des trois frontières», entre Niger, Mali et Burkina Faso, a indiqué le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l'état-major. «Une vingtaine» de combattants ont été «neutralisés» et les autres ont été dispersés, a-t-il précisé lors d'un point de presse. L'armée française ne précise jamais si un combattant neutralisé est tué ou blessé. La frappe a eu lieu à 1,5 km de la frontière malienne, en territoire nigérien, «plutôt la zone habituelle de l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS)», a précisé le porte-parole. Plan français de réorganisation critiqué Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire de lutte contre les djihadistes au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord au Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire d'ici 2023 ses effectifs dans la région à 2 500-3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd'hui. Les bases de Kidal et Tessalit ont déjà été transférées aux Formes armées maliennes. La France, engagée dans la région depuis 2013, répète régulièrement que cette réorganisation n'est pas synonyme de désengagement et qu'elle reste déterminée à lutter contre les groupes djihadistes qui y sont établis, affiliés au groupe Etat islamique (EI) ou à Al-Qaïda. Mais elle intervient dans un contexte de tension entre le Mali et son ex-puissance coloniale et partenaire historique, à la suite d'un nouveau coup d'Etat à Bamako en mai. Cette tension est montée d'un cran en septembre lorsque le premier ministre de transition malien, Choguel Kokalla Maïga, a accusé Paris d'«abandon en plein vol» en raison de ce plan de réorganisation. Des critiques censées justifier le possible recours par Bamako à la société paramilitaire privée russe Wagner, décrite comme proche du président russe Vladimir Poutine.