La 3ème édition du Sommet annuel australien de sécurité, qui s'est tenue les 18 et 19 juillet à Canberra, a abordé diverses questions relatives à la lutte antiterroriste, la sécurité et la stabilité, avec la participation de responsables sécuritaires, d'académiciens, de chercheurs, d'experts et de diplomates issus de plusieurs pays dont le Maroc. Les participants à ce Sommet ont débattu, dans le cadre de quatre ateliers de travail, de plusieurs thématiques ayant trait au maintien de la sécurité et la lutte contre le terrorisme et l'extrémise, outre la protection des installations publiques vitales et la maîtrise des menaces posées par les combattants terroristes revenant à leurs pays. Les débats ont également porté sur les questions liées au rôle des nouvelles technologies dans le renforcement de la sécurité nationale et la protection des frontières, le rôle des législations et des lois dans la lutte contre le terrorisme, les moyens de faire face aux cybercrimes et l'utilisation des données et l'analyse des renseignements. L'atelier dédié au phénomène de « l'extrémisme violent et ses conséquences » a été l'occasion pour l'Ambassadeur du Maroc en Australie, Karim Medrek, de mettre en avant l'approche marocaine dans la lutte antiterroriste, soulignant l'importance du statut dont jouit SM le Roi Mohammed VI en tant qu'Amir Al-Mouminine dans la protection du Maroc des menaces d'extrémisme et du terrorisme et la sauvegarde de son identité unique caractérisée par le juste milieu, la modération, la tolérance et le rejet du fanatisme. L'ambassadeur a cité, à cet effet, des extraits du discours prononcé, le 20 août 2016, par SM le Roi dans lequel le Souverain a indiqué que « les terroristes qui agissent au nom de l'Islam ne sont pas des musulmans et n'ont de lien avec l'Islam que les alibis dont ils se prévalent pour justifier leurs crimes et leurs insanités », rappelant que SM le Roi a invité les trois religions monothéistes, l'Islam, la Chrétienté et le Judaïsme, à se dresser en front commun contre toutes les formes d'extrémisme, de haine et de repli sur soi. M. Medrek a également mis en exergue la considération dont jouit le Royaume au sein de la communauté internationale ainsi que l'intérêt que portent plusieurs pays à la coopération avec le Maroc en vue de bénéficier de son expertise dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, faisant observer que la considération et la position dont jouit le Royaume lui ont permis de présider le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, et de co-présider, aux côtés des Pays-Bas, le groupe de travail sur les combattants terroristes étrangers. Il a fait savoir, en ce sens, que le Maroc entretient de fortes relations de coopération avec ses partenaires étrangers en matière de coordination sécuritaire et d'échange de renseignements en matière de lutte contre le terrorisme, soulignant que le Royaume a octroyé des aides importantes aux pays amis qui leur ont permis de déjouer des opérations terroristes imminentes. S'agissant des moyens de faire face aux défis sécuritaires, le diplomate a passé en revue la stratégie globale et multidimensionnelle adoptée par le Maroc pour lutter contre le terrorisme, précisant qu'elle repose sur cinq piliers, à savoir la Commanderie des Croyants, la réforme du champs religieux, l'appui au système sécuritaire, la mobilisation des médias écrits et audiovisuels, des institutions académiques et de la société civile ainsi que l'amélioration des conditions socio-économiques des citoyens. A cet égard, il a fait remarqué que le Maroc a souffert à un moment donné de son histoire du terrorisme, en référence aux attentats terroristes de Casablanca et Marrakech, mettant en avant les efforts déployés par le Royaume sous la conduite éclairée de SM le Roi pour éliminer les causes du terrorisme et lutter contre l'extrémisme. M. Medrek a, dans ce sens, mis l'accent sur l'efficacité de l'approche anticipative adoptée par les autorités sécuritaires marocaines et qui a permis de mettre en échec plusieurs actes criminels et de démanteler de nombreuses cellules terroristes, sans oublier l'adoption de plusieurs textes de loi qui contribuent positivement à lutter contre ce phénomène. Dans le domaine religieux, l'ambassadeur a mis en avant l'initiative royale visant à véhiculer une pensée islamique modérée à travers la formation des imams au sein de l'Institut Mohammed VI de formation des imams, des prédicateurs et des prédicatrices, ajoutant que ces efforts se prolongent au niveau africain avec le Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains. Il a, a cet égard, salué le rôle de ces deux institutions locale et régionale dans la diffusion des nobles percepts islamiques basés sur les valeurs de juste-milieu, de modération et de rejet du fanatisme.