Le chef de l'humanitaire des Nations-Unies, Mark Lowcock, a débloqué, vendredi, six millions de dollars du Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) pour contribuer à la réponse humanitaire au Liban suite à l'explosion dans le port de Beyrouth, portant le financement total de l'ONU pour cette crise à 15 millions de dollars. L'explosion de mardi a ravagé le port de Beyrouth, faisant plus de 150 morts, 5.000 blessés, de nombreux autres disparus et des milliers de sans-abri, selon l'ONU, qui ajoute que trois hôpitaux sont restés inutilisables et deux autres ont subi des dommages importants, alors que les hôpitaux encore opérationnels ont été submergés par les blessés. L'allocation du CERF financera les soins de traumatologie et d'autres aides urgentes aux hôpitaux, la réparation des maisons endommagées pour les personnes les plus vulnérables touchées par l'explosion et le soutien logistique, a précisé l'ONU dans un communiqué. Cette nouvelle aide s'ajoute à un financement de 9 millions de dollars qui a été débloqué par le Fonds humanitaire du Liban, dans les 36 heures suivant l'explosion, selon la Coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations-Unies pour le Liban, Mme Najat Rochdi. Ce financement répondra aux besoins de santé primaires et fournira une aide alimentaire aux plus vulnérables. « Cette explosion a ravagé un pays déjà confronté à des troubles civils, à des difficultés économiques, à l'épidémie de coronavirus et au lourd fardeau de la crise des réfugiés syriens. Malgré tout, le peuple libanais est resté un hôte généreux pour des millions de réfugiés syriens », a déclaré Mark Lowcock, le Coordonnateur des secours d'urgence et Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations-Unis. « Le peuple libanais est fort, mais il est mis à rude épreuve. Notre réponse doit être rapide et déterminée. Le financement que nous accordons aujourd'hui aidera à soulager les souffrances immédiates et à soutenir le peuple libanais alors qu'il entame le processus de reconstruction », a-t-il dit. Selon M. Lowcock, en plus du financement débloqué, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a coordonné le déploiement d'experts du Groupe consultatif international de recherche et de sauvetage (INSARAG) et du système d'évaluation et de coordination des Nations-Unies en cas de catastrophe (UNDAC) pour assister les premiers intervenants à Beyrouth.